Communiqué
Global

L’OIM et ses partenaires lancent un appel de 18 millions de dollars pour secourir plus de 123 000 réfugiés Rohingyas entrés au Bangladesh ces 11 derniers jours

Dhaka -  L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a déclaré aujourd’hui que l’aide humanitaire à Cox’s Bazar doit être rapidement amplifiée compte tenu des dizaines de milliers de ressortissants birmans sans papiers qui continuent d’affluer dans les installations de fortune à la recherche d’aide.

L’OIM et ses partenaires des Nations Unies présents dans le district, qui jouxte le Myanmar, ont identifié un déficit de 18 millions de dollars pour financer les services de secours aux nouveaux arrivants au cours des trois prochains mois. Cet appel sera suivi d’une évaluation globale des besoins et d’un plan d’intervention.

Aujourd’hui, 5 septembre, le Groupe de coordination intersectorielle (http://cxbcoordination.org) d’organismes humanitaires œuvrant à Cox’s Bazar établi par l’OIM a annoncé qu’environ 123 600 personnes étaient entrées au Bangladesh en provenance du Myanmar depuis la dernière éruption de violence le 25 août (ces estimations reposent sur des observations recueillies par les organismes du Groupe et peuvent être imprécises. Il n’existe aucun registre officiel des nouvelles arrivées). Des milliers de personnes continuent d’affluer quotidiennement à la recherche d’un endroit pour s’installer et il apparaît clairement qu’ils seront encore nombreux à se presser avant que la situation ne se stabilise.

Avant ce dernier afflux, l’OIM au Bangladesh coordonnait l’aide humanitaire fournie à quelque 200 000 ressortissants birmans sans papiers vivant dans des établissements de fortune à Cox’s Bazar.

Les services de secours fournis par l’OIM et ses partenaires comprennent l’eau salubre et l’assainissement, les abris, la sécurité alimentaire, les soins de santé, l’éducation et le soutien psychosocial pour les plus vulnérables, dont bon nombre souffrent de graves traumatismes psychologiques ou sont des survivants de violences sexuelles.

« Les nouvelles arrivées mettent à très rude épreuve les structures d’aide existantes. Elles doivent être immédiatement renforcées pour s’assurer que des vies ne soient pas mises en danger », a déclaré Sarat Dash, chef de mission de l’OIM au Bangladesh.

« Nous n’avons plus de place dans les établissements existants et les nouveaux arrivants installent leurs campements partout où ils peuvent se protéger des intempéries à l’aide de bâches en plastique. Ils sont rarement au courant des services à leur disposition. Nous devons urgemment évaluer leurs besoins d’abri et nous assurer qu’ils soient installés dans des endroits sûrs », a-t-il ajouté.

La plupart des personnes franchissant la frontière sont des femmes, des enfants et des personnes âgées, dont bon nombre sont vulnérables et ne peuvent pas se prendre en charge.

Le Bangladesh accueille déjà quelque 400 000 ressortissants birmans sans papiers, dont la plupart vivent dans la région administrative de Chittagong, qui est extrêmement vulnérable aux perturbations extérieures comme les cyclones.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Peppi Siddiq, OIM Bangladesh, Email : pksiddiq@iom.int, Tel. +8801755568894