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Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays.
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Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
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L’OIM et ses partenaires humanitaires viennent en aide aux migrants haïtiens vulnérables
Ouanaminthe - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a ouvert quatre Centres de ressources aux frontières aux postes-frontières officiels haïtiens afin d’aider les migrants vulnérables de retour de République dominicaine. Le dernier de ces centres a été inauguré à Ouanaminthe le 1er mars.
Ces centres sont les seules structures d’Etat à garantir la prise en charge des migrants vulnérables aux quatre postes-frontières officiels. Les trois centres inaugurés en 2017 ont déjà accueilli, enregistré et aidé 287 migrants en détresse en 2018 (135 femmes et 152 hommes).
En collaboration avec l’Institut du bien-être social et de la recherche (IBESR) et l’Office national de la migration (ONM), ces centres permettent une meilleure identification, orientation et assistance aux migrants vulnérables. Ils offrent également un espace pour renforcer les synergies entre les acteurs étatiques locaux, la société civile et les acteurs multilatéraux de la protection. Chaque centre compte sur le soutien des agents formés à l’enregistrement pour gérer les migrants vulnérables. Ces migrants sont souvent des enfants non accompagnés ou séparés de leur famille ou des victimes de traite.
« Etant donné que les femmes, les enfants et les individus vulnérables sont les premières victimes de l’inefficacité des mécanismes de gestion des frontières, cette initiative répond aux besoins urgents et clairement identifiés et aide les plus vulnérables qui sont exposés à tous types de trafic, y compris à la traite d’êtres humains », a déclaré Elie Thélot, Président du Comité national contre la traite. « Le Comité national contre la traite fera de son mieux pour soutenir et renforcer les Centres de ressources aux frontières.
Depuis la clôture de la période d’enregistrement du Plan national de régularisation des étrangers (PNRE) en République dominicaine en juin 2015, l’OIM et ses partenaires de la société civile ont enregistré plus de 230 000 migrants haïtiens qui sont retournés en Haïti grâce aux activités de contrôle aux frontières. Parmi ces migrants de retour, 4 167 seraient des enfants non accompagnés ou séparés de leur famille et 5 807 sont des personnes à risque d’apatridie.
Les migrants arrivent souvent dans des conditions précaires. Ils sont traumatisés, n’ont aucun accès aux ressources financières et sont souvent blessés. Bon nombre d’entre eux n’ont aucun contact ou lien direct en Haïti.
Avec l’aide du gouvernement canadien, l’OIM a mis en œuvre un projet visant à aider les enfants et les femmes vulnérables dans les zones frontalières entre Haïti et la République dominicaine. Carlos Rojas-Arbulú, responsable de la coopération canadienne en Haïti, a déclaré que ce projet « visait à améliorer la capacité des acteurs locaux à lutter contre la migration irrégulière et la traite et à établir des mécanismes d’orientation afin de faciliter l’accès aux services de base et de promouvoir la réintégration durable des migrants vulnérables, en particulier des femmes et des filles. »
Les principaux bénéficiaires ciblés par le projet mis en œuvre par l’OIM à la frontière dominicaine avec Haïti sont les femmes et les mineurs. Ces bénéficiaires sont ciblés par les Centres de ressources en fonction de neuf types de vulnérabilité, notamment les enfants non accompagnés, les mères célibataires, les victimes de traite et les personnes à risque d’apatridie.
Chandlè, 14 ans, vit à Mao (République dominicaine) depuis qu’il a 11 ans. Il était avec son cousin lorsque des soldats dominicains l’ont arrêté dans la rue et lui ont demandé ses papiers, qu’il n’avait pas. « Ils m’ont fait monter dans un bus qui m’a ramené à la frontière », se souvient-il. Après trois jours passés en détention à Dajabón, du côté dominicain de la frontière, il a été pré-identifié comme migrant vulnérable par l’OIM et orienté vers le Centre de ressources aux frontières à Ouanaminthe, en Haïti.
Lorsque Michelot Difficile, agent de protection de l’OIM en Haïti, a accueilli Chandlè, le garçon était épuisé. « Comme tout migrant vulnérable qui arrive au Centre, Chandlè a reçu un repas chaud de la part de la Croix-Rouge haïtienne, puis un agent local de la protection de l’IBESR l’a enregistré pour identifier ses vulnérabilités et contacter sa famille », a expliqué Michelot Difficile.
Pendant que les acteurs locaux de la protection contactent sa mère en République dominicaine et sa famille élargie en Haïti, Chandlè séjourne au centre d’accueil de la Sœur de Saint-Jean à Ouanaminthe. Là-bas, il a un lit pour se reposer, de quoi manger et des amis pour jouer. « Je suis content d’avoir trouvé un lieu sûr pour me reposer », a confié Chandlè dans un espagnol parfait. « Je suis rassuré que ma famille sache où je suis. J’avais tellement peur. Je veux juste rentrer chez moi pour voir ma mère et retourner à l’école. »
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L’ouverture du Centre de ressources à Ouanaminthe garantit la présence des partenaires sociaux et d’autres acteurs de la protection non-étatiques pour aider Chandlè et d’autres migrants vulnérables. Il permettra également une action intégrée avec POLIFRONT, la police aux frontières haïtienne.
Cette unité spéciale créée par la Police nationale haïtienne en 2014 a débuté ses opérations en janvier 2018 en déployant 91 officiers de police spécialisés formés à la sécurisation des frontières séparant les villes d’Ouanaminthe et de Dajabón dans le Département du Nord-Est.
L’OIM aide la Police nationale haïtienne à déployer son unité spéciale en fournissant une aide logistique (uniformes, véhicules, dortoirs et rénovation des postes de police) et une formation continue aux officiers de police aux frontières en matière de lutte contre la traite, de droits des migrants, de procédures d’orientation des migrants vulnérables, de premiers secours, d’évaluation de la situation des mineurs à la frontière, de soins psychologiques, de problèmes de corruption, ainsi que des cours d’espagnol.
Le 1er mars, l’OIM a également organisé une cérémonie de dons au siège de la Police aux frontières du Nord-Est à Morne Casse (Fort-Liberté) où deux 4x4 Land Cruiser ont été remis à POLIFRONT. Marc Justin, Directeur de la Police aux frontières, et des représentants de l’Ambassade du Canada, ont assisté à l’événement.
« L’OIM encourage la migration sûre et effectuée dans la dignité ainsi que l’établissement d’un système intégré et efficace de gestion des frontières », a déclaré Fabien Sambussy, chef de mission de l’OIM en Haïti. « Cette approche prend désormais forme à Ouanaminthe grâce à l’aide apportée aux migrants vulnérables au Centre de ressources et au renforcement de la sécurité aux frontières mené par POLIFRONT. Déployée depuis le 10 janvier 2018, POLIFRONT a déjà arrêté 12 trafiquants présumés et recouvré 25 millions de gourdes de taxes douanières. L’OIM espère que ces deux composantes, qui sont essentielles à la gestion d’une frontière internationale, seront bientôt complétées par la mise en circulation de la carte d’identité frontalière. »
Pour plus d’informations, veuillez contacter Julie Harlet, OIM Haïti, Tel : +509 4638 8051, Email : jharlet@iom.int