Communiqué
Global

L’OIM et ses partenaires humanitaires luttent contre l’épidémie de choléra au nord-est du Nigéria

Maiduguri - D’après le dernier rapport de situation de l’épidémie de choléra publié par le Ministère de la santé de l’Etat de Borno, 1 533 cas suspects de choléra et 31 décès associés ont été signalés dans cet Etat au nord-est du Nigéria entre le 5 et le 17 septembre. 

Le Ministère de la santé de l’Etat coordonne la lutte contre l’épidémie en partenariat avec l’équipe de pays chargée de l’action humanitaire. 

Dans le cadre de l’action contre le choléra, l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, mène à bien des activités de promotion de l’hygiène et de l’assainissement dans les camps et installations de fortune. Ces activités sont mises en œuvre directement par les comités des camps et les équipes techniques de l’OIM. Dans les zones de gouvernement local (LGA en anglais) de Kondua, de Maiduguri, de Jere, de Dikwa et de Gwoza, les équipes de l’OIM ont sensibilisé 2 726 familles (quelque 15 000 personnes) pour améliorer les pratiques d’hygiène en faisant du porte-à-porte, en organisant des campagnes de masse et des groupes de discussion. La construction d’infrastructures d’hygiène et d’assainissement supplémentaires, comme des latrines et des douches, sont en cours dans les LGA de Konduga et Jere, où le risque de choléra est accru. 

« Nous nous rendons compte qu’en tant que jeunes, nous pouvons apporter un changement positif pour endiguer le choléra à Gubio en encourageant la bonne utilisation des infrastructures sanitaires dans les camps », a déclaré un jeune homme lors d’une séance de sensibilisation à la prévention du choléra à Gubio, Maiduguri. 

En outre, l’OIM continue de mettre en œuvre ses activités de coordination et de gestion des camps (CCCM) afin de faciliter l’accès équitable aux services pour la population touchée et effectue le suivi et le signalement des lacunes dans la fourniture d’aide. Ainsi, plus de 680 000 déplacés à travers 110 camps et sites de fortune ont été aidés dans l’Etat de Borno. L’OIM codirige le cluster CCCM au nord-est du Nigéria. 

« Détecter et prendre en charge rapidement les cas suspects de choléra est essentiel pour contrôler les épidémies qui peuvent se propager rapidement », a déclaré Fouad Diab, coordonnateur des opérations d’urgence de l’OIM au Nigéria, suite à la publication du dernier rapport de situation. « Nous œuvrons en vue de garantir que les pratiques d’hygiène de base, notamment l’utilisation d’eau salubre et l’assainissement, soient encouragées au sein des communautés de déplacés internes et d’accueil », a-t-il ajouté. 

Le gouvernement diffuse également des messages de prévention pour lutter contre cette maladie transmise par l’eau sur les stations de radio locales en langue haoussa, kanouri, arabe tchadien et bura. 

Avant l’annonce officielle de l’épidémie, l’OIM réalisait des activités d’assainissement, de promotion de l’hygiène et de préparation au choléra dans le nord-est du pays. Depuis début 2018, l’OIM a fourni des services WASH ciblés à 64 700 personnes dans l’Etat de Borno.

Des ressources supplémentaires sont indispensables pour renforcer l’action et réduire les risques de propagation de l’épidémie à d’autres zones. Les partenaires utilisent actuellement les ressources existantes provenant des opérations d’urgence habituelles mais celles-ci ne sont pas suffisantes pour une action de cette ampleur. 

L’Etat de Borno est au cœur du conflit qui sévit actuellement au nord-est du Nigéria, une région où, d’après de récentes évaluations, 1 926 748 personnes sont déplacées, contre 1,7 million début 2018. Jusqu’à 79 pour cent des déplacés internes dans la région sont des femmes et des enfants. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Jorge Galindo, OIM Nigéria, Tel : +234 906 273 9168, Email : jgalindo@iom.int