Communiqué
Global

L’OIM et ses partenaires encouragent l’autonomisation des femmes migrantes aux Caraïbes

Costa Rica - Pour améliorer la compréhension des liens entre l’inégalité des sexes, l’autonomisation des femmes et la migration aux niveaux individuel, familial et communautaire, l’OIM, l’ECLAC, l’ONU Femmes et le FNUAP ont organisé, cette semaine, un Séminaire caribéen sur l’autonomisation des femmes et la migration.

Cette réunion a eu lieu le 25 octobre en tant qu’événement en marge de la treizième Conférence régionale sur les femmes en Amérique latine et aux Caraïbes, qui s’achève aujourd’hui, à Montevideo, en Uruguay.

Les preuves présentées au séminaire ont confirmé que les liens entre la migration et l’autonomisation des femmes sont complexes et variés à la fois dans le monde et dans le contexte caribéen.

Les conditions structurelles et l’organisation sociétale dans le pays d’origine prédéterminent les motivations et les conditions de migration et de retour, et leurs conséquences positives et négatives pour l’autonomisation des femmes.

Des participants de haut niveau venus de nations caribéennes ont convenu que les conditions de migration des femmes dépendaient de la nature de leur migration (légale ou illégale), des opportunités de développer leurs compétences, de leur accès à l’emploi décent, de la génération de revenu avant la migration, de politiques d’admission des migrants et de l’environnement sociopolitique à destination.

Les pratiques de recrutement peu scrupuleuses, la discrimination sur le lieu de travail et dans la nouvelle communauté et les pressions de devoir gérer les situations familiales transnationales peuvent aggraver la vulnérabilité des femmes et leur impuissance résultant de la migration.

Ce séminaire permettra d’éclairer l’élaboration et la mise en œuvre de politiques migratoires tenant compte de l’égalité des sexes et des droits, inscrivant fermement les besoins et les contributions des femmes, y compris des femmes migrantes, dans les programmes de développement mondiaux, régionaux et nationaux.

« Nous devons mettre l’accent sur les dynamiques de développement à la base de la migration et les cadres de droits qui peuvent permettre aux femmes et aux hommes migrants de profiter du développement et d’y participer », a déclaré Diego Beltrand, Directeur régional de l’OIM pour l’Amérique du Sud.

Anna Platonova, grande spécialiste thématique de l’OIM dans la région, a expliqué que même si l’approche tenant compte des droits de l’homme évolue dans la prise de décisions sur la migration et le développement, des données cruciales font souvent défaut ou ne vont pas plus loin que la présentation de statistiques ventilées par sexe. Ainsi, le rôle essentiel des relations entre les sexes pour définir l’impact de la migration pour chaque couloir de mobilité n’est pas bien compris.

« Par conséquent, on suppose que la migration a le même impact dans des sociétés différentes, sans la placer dans le contexte des inégalités structurelles, des relations de pouvoir et de l’organisation familiale et communautaire », a t-elle fait remarquer.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Anna Platonova, Bureau régional de l’OIM au Costa Rica, Email aplatonova@iom.int