Senegal - Aujourd’hui, 19 avril, l’OIM au Sénégal a débuté la construction du premier de cinq postes frontières le long de ses frontières avec la Mauritanie et le Mali, avec le financement de l’Union européenne. Les postes frontières sont conçus pour renforcer les capacités de gestion des migrations et des frontières du Sénégal, tout en améliorant la sécurité dans la région.

Le premier poste est construit à Dagana, un petit village sur la rive sud du fleuve Sénégal, marquant la limite entre la Mauritanie et le Sénégal. Même si des milliers de voyageurs traversent le fleuve au passage officiel de la frontière à quelques kilomètres en aval, d’autres traversent à bord de canots ou de pirogues dans des zones qui ne sont pas bien surveillées. Etant donné la nature poreuse de la frontière, les responsables de la sécurité ont du mal à contrôler les flux migratoires et à surveiller l’activité illégale.

Grâce à la construction d’un nouveau poste frontière à Dagana, les responsables sénégalais de la sécurité pourront mieux contrôler les activités le long de la frontière et gérer le flux de migrants dans la zone.

La construction du poste frontière à Dagana fait partie d’un projet de 30 mois de 2,5 millions d’euros intitulé : « Soutenir la gestion des frontières » financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’OIM en partenariat avec le Ministère sénégalais de l’intérieur et en coopération avec le Ministère de l’économie et des finances (douanes), le Ministère de la santé, le Ministère de la défense (Gendarmerie) et d’autres départements.

Le projet vise à construire au moins quatre autres postes frontières dans des zones isolées le long de la frontière nord du Sénégal avec la Mauritanie et le Mali (Podor et Kidira), tandis que d’autres postes frontières à Rosso et à Diama seront rénovés.

« Les postes de contrôle aux frontières permettront non seulement à la police aux frontières et aux responsables douaniers de mener à bien leurs activités, mais serviront également à d’autres autorités sénégalaises, qui doivent être présentes sur place, notamment les milieux médical, phytosanitaire ou vétérinaire », a expliqué Massimo Ramanzin, chargé du projet de l’OIM au Sénégal.

Les nouvelles structures permettront à la Police nationale, aux douanes, à la Gendarmerie et aux responsables sanitaires d’œuvrer main dans la main pour aider à sécuriser les régions frontalières.

« Nous aidons à renforcer la capacité des institutions gouvernementales sénégalaises à améliorer la gestion des frontières et la coopération transfrontalière pour mieux gérer la sécurité et identifier les risques. Grâce à ce projet, nous espérons faciliter la libre circulation des biens et des personnes, tout en renforçant la sécurité des régions frontalières au Mali, en Mauritanie et au Sénégal », a ajouté Massimo Ramanzin.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Massimo Ramanzin, OIM Sénégal, Tel: +221 338696200, Email: codakar@iom.int.