Communiqué
Global

L’OIM et l’Université Makerere lancent une formation à la santé migratoire

Ouganda - L’Afrique de l’Est est caractérisée par d’importants flux migratoires complexes. Les pays de la région connaissent des schémas de migration multiples résultant de leurs contextes socioéconomiques, géopolitiques et démographiques influencés par des facteurs tels que la pauvreté, le conflit, la forte croissance démographique et la porosité des frontières internationales. Ils sont également marqués par des disparités internes et certains ont des frontières avec des pays aux histoires politiques et économiques instables.

D’après le HCR, 441 392 réfugiés et demandeurs d’asile sud-soudanais se trouvent en Ouganda. Des milliers de personnes, majoritairement des femmes et des enfants, continuent de fuir l’incertitude et les affrontements.

En collaboration avec l’Université Makerere des sciences de la santé et avec le College des sciences humanitaires et sociales, l’OIM proposera une formation unique sanctionnée par un diplôme sur la santé migratoire.

Le but principal de cette formation est d’élargir le vivier de praticiens ayant des compétences dans différents domaines de la santé migratoire, ce qui est essentiel pour aider les gouvernements à faire respecter le droit à la santé des migrants, ainsi qu’à améliorer les résultats de l’action sanitaire et la durabilité des systèmes de santé migratoire.

S’exprimant à l’occasion de l’ouverture de la formation, Annelie Kawuma, de l’Ambassade de Suède en Ouganda, a déclaré : « Répondre aux problèmes de santé des migrants améliore non seulement la santé des migrants et maintient leurs droits fondamentaux. Cela permet également d’éviter des coûts sanitaires et sociaux à long terme, de protéger la santé publique, de faciliter l’intégration et de contribuer au développement social et économique durable. Avec les connaissances et les expériences acquises ici, vous contribuez à ces résultats et à améliorer la santé en Afrique de l’Est. »

« Promouvoir la santé migratoire dans la politique et la pratique contribuera à réduire le poids de la maladie, à renforcer l’intégration et la stabilité sociale, à développer les pays et les communautés de destination en termes sociaux et économiques, à réduire la pauvreté dans les pays et les communautés d’origine. Pour arriver à ces résultats, les personnes travaillant dans les domaines de la migration ou de la santé, tels que les responsables de l’immigration, les fournisseurs de soins de santé, les professionnels de la santé publique, ainsi que le secteur privé, les acteurs du développement, de l’humanitaire et de la société civile doivent avoir une compréhension multidisciplinaire des questions essentielles de santé migratoire. »

La formation se déroulera du 20 au 27 octobre. Une trentaine de personnes venues d’Ouganda, du Kenya, de Tanzanie, du Ghana, du Soudan du Sud, du Rwanda et de Norvège y participeront. Il s’agira de représentants du gouvernement, des districts, des universités, des institutions des Nations Unies et des organisations de la société civile qui travaillent dans le domaine des migrations.

La formation fait partie du partenariat Santé et mobilité (PHAMESA) et est financée par l’Agence suédoise pour le développement international.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Francis Mulekya, OIM Ouganda, Email: fmulekya@iom.int, Tel. +2567726722355