Communiqué
Global

L’OIM et l’Union africaine lancent une étude sur les avantages et les défis de la libre circulation des personnes en Afrique

Addis Abeba – L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, et la Commission de l’Union africaine (CUA) ont lancé une étude sur les avantages et les défis de la libre circulation des personnes en Afrique.

L’étude, demandée par la CUA et l’OIM afin d’éclairer les discussions et les travaux sur l’intégration continentale, présente les arguments en faveur de la libre circulation, tout en soulignant les obstacles potentiels, et permet de mettre en place un régime bien géré de libre circulation à travers le continent.

L’une des conclusions clés est que les avantages de la libre circulation dépassent de loin les problèmes qui peuvent survenir. En outre, d’après l’étude, les solutions à ces problèmes ne résident pas dans le ralentissement des avancées en matière de libre circulation des citoyens africains sur le continent, mais dans le travail individuel et collectif des Etats membres de l’UA en vue de relever ces défis.

L’Ambassadeur Hope Tumukunde Gasatura, en sa qualité de présidente du Comité technique de l’Union africaine spécialisé dans la migration, les réfugiés et les déplacés internes, et Ambassadeur du Rwanda en Ethiopie et à Djibouti, a souligné que la décision du Rwanda de garantir qu’un visa puisse être obtenu à l’arrivée pour tous les ressortissants africains a apporté de nombreux avantages, notamment une hausse de l’activité touristique et une balance commerciale plus favorable pour le Rwanda. Aucune des inquiétudes liées à la migration souvent mises en avant en matière de sécurité ne s’est confirmée.

L’Ambassadeur Minata Samate, Commissaire aux affaires politiques de la Commission de l’Union africaine, a fait observer que la libre circulation des personnes sera essentielle pour atteindre l’intégration socioéconomique et la prospérité envisagées dans l’Agenda 2063 - L’Afrique que nous voulons. Elle a mis en lumière les progrès accomplis jusqu’ici pour faciliter la libre circulation des personnes. A ce jour, 32 pays africains ont signé le Protocole au Traité instituant la communauté économique africaine, relatif à la libre circulation des personnes, au droit de résidence et au droit d’établissement, et quelques autres pays réfléchissent à comment mettre en œuvre les politiques d’octroi de visas à l’arrivée. Toutefois, elle a souligné l’urgence de la ratification et de la mise en œuvre du protocole, en précisant que les quinze ratifications sont requises pour que le protocole entre en vigueur. A ce jour, seul le Rwanda a ratifié le protocole.

Dans sa présentation de l’étude, Maureen Achieng, chef de mission de l’OIM en Ethiopie et représentante de l’Organisation auprès de l’UA, de l’IGAD et de la CENUA, a parlé des avantages de la libre circulation mis en avant dans l’étude. Elle a expliqué que la libre circulation des personnes sera essentielle pour atteindre l’objectif de 50 pour cent de commerce interafricain d’ici 2045 comme l’envisage l’Agenda 2063. Elle a poursuivi en mettant en avant les recommandations clés émises dans l’étude comme réponses aux défis de la mise en œuvre d’un régime de libre circulation et les menaces qu’un tel régime pourrait amener. Dans l’étude, ces défis concernent la nécessité d’améliorer les systèmes nationaux d’enregistrement civil et de renforcer les capacités de gestion des frontières et celles des forces de l’ordre des Etats membres.

Le Dr. Khabele Matlosa, Directeur du Département des affaires politiques de la CUA a salué l’étude, ajoutant qu’il était « primordial de dévoiler les conclusions de l’étude car elles aideront les Etats membres à aborder la question de la libre circulation en connaissance de cause. » Il a apprécié le fait que l’étude tienne compte des efforts actuels de l’Union africaine et de ses communautés économiques régionales respectives en vue de faciliter la libre circulation des personnes en Afrique.

L’étude, et de fait, la contribution que l’OIM continue d’apporter aux discussions et au travail de l’UA en faveur de la libre circulation sur le continent, ont été rendues possibles grâce au soutien financier du gouvernement norvégien. Dans son message de soutien, Andreas Gaarder, Ambassadeur de Norvège en Ethiopie, à Djibouti, auprès de l’Union africaine et de l’IGAD, a déclaré : « le commerce au sein de l’Afrique ne peut pas être productif si les entreprises, les idées et les personnes ne peuvent pas se déplacer à travers le continent. La migration et la mobilité de main-d’œuvre constituent une possibilité de croissance et de développement économique. » L’Ambassadeur Gaarder a conclu en assurant la CUA et ses partenaires du soutien continu de la Norvège en vue de faciliter la migration sûre, ordonnée et régulière.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Mazango Eric, email : emazango@iom.int or Alemayehu Seifeselassie, OIM Ethiopie, Tel : +251 11 6611117 (Ext. 455), Mobile : +251 91 163 9082, Email : salemayehu@iom.int.