Communiqué
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L’OIM et l’UNICEF organisent un atelier national sur le système de réponse d’urgence au Mozambique

Mozambique - L’OIM, l'Unicef et l'Institut national mozambicain pour la gestion des catastrophes (INGC) ont organisé le 27 août un atelier auquel ont participé 35 responsables du gouvernement et représentants d'ONG, en vue de réexaminer le système actuel d'évaluation des besoins humanitaires dans les situations d'urgence.

Étant l'un des pays les plus vulnérables du monde aux changements climatiques et à la dégradation de l'environnement, le Mozambique est confronté à des crises humanitaires majeures presque chaque année qui prennent la forme d'inondations extrêmes et de cyclones.

L'atelier, animé par des spécialistes de l'évaluation d'urgence dans le cadre du projet sur les capacités d'évaluation (ACAPS) répond aux appels du gouvernement en vue d'améliorer la manière dont sont contrôlés et évalués les besoins humanitaires en tirant les enseignements des inondations qui ont eu lieu à Zambezia, en janvier cette année.

Les participants de l'atelier d'hier comprenaient des membres de l'équipe humanitaire de pays et des dirigeants de l’INGC, des organisations humanitaires et de divers ministres notamment ceux de l'éducation et des affaires publiques.

« Dans le système actuel, les informations essentielles sur le terrain doivent passer par plusieurs niveaux du gouvernement avant d'atteindre le Centre national des opérations d'urgence (CENOE), moment auquel il peut déjà être obsolète », a déclaré Joczabet Guerrero, chargé du projet de l'OIM.

« En outre, le formulaire actuel utilisé par les dirigeants locaux pour recueillir des données sur la population pendant les premières 72 heures d'une situation d'urgence est très long et très technique, ce qui les pousse souvent à mal interprété les questions ou à laisser certaines sections vides, provoquant des problèmes de cohérence des données. »

L'OIM a proposé un nouveau formulaire d'évaluation rapide pour remplacer l'actuel, qui sera piloté par l’INGC lors d'une simulation d’urgence nationale en octobre cette année. Les membres du gouvernement se sont accordés sur le fait que d’autres mesures doivent être prises pour moderniser le système, en investissant notamment dans des téléphones mobiles et d’autres technologies de messagerie pour permettre à l’information d’être diffusée plus rapidement.

L’atelier faisait partie du programme en cours de l’OIM visant à faciliter la décentralisation du gouvernement mozambicain dans sa réponse d’urgence, ainsi que pour améliorer la capacité de réponse aux catastrophes. Le programme a été lancé peu après l’adoption d’une nouvelle législation sur la gestion des catastrophes en avril 2014, qui avait pour objectif d’accroître l’autonomie et la capacité des autorités locales à mettre en œuvre des mesures de prévention et de secours dans leurs localités.

« La participation de l’OIM est très importante pour nous », a déclaré Igor Honwana, analyste de l’information du CENOE. « Et le fait que l’OIM ait déjà développé un outil qui sera testé lors de la simulation est un pas très important pour nous », a t-il ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Manuel Pereira, OIM Mozambique,Tel: +258 866 450 317, Email: mpereira@iom.int