Communiqué
Global

L’OIM et l’UE publient un premier rapport comparatif sur la migration à des fins d’adaptation aux changements environnementaux

Belgique - Le Centre d’analyse des données migratoires mondiales (GMDAC) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Union européenne à Bruxelles ont publié aujourd’hui, 16 juin, le rapport intitulé « Making Mobility Work for Adaptation to Environmental Changes : Results from the MECLEP Project’s Global Research. » 

L’étude pionnière a été réalisée dans six pays pilotes : République dominicaine, Haïti, Kenya, Maurice, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Vietnam. Conclusion majeure de l’étude : la migration a souvent un impact positif sur l’adaptation car elle permet aux familles touchées par les changements environnementaux et climatiques de diversifier leurs ressources, d’améliorer leurs opportunités d’emploi, de santé et d’éducation et d’accroître leur préparation à de futurs dangers. En outre, l’étude suggère qu’au moins 40 pourcent des familles migrantes interrogées acquéraient de nouvelles compétences par la migration. D’un autre côté, le déplacement dû aux catastrophes naturelles pose plus de problèmes pour l’adaptation, souvent liés à la vulnérabilité croissante des déplacés.

Le rapport est la dernière publication du projet « Migration, environnement et changement climatique : données à l’usage des politiques » (MECLEP) financé par l’Union européenne, un projet de trois ans visant à contribuer à la base de connaissances mondiale sur le lien entre la migration et les changements environnementaux et climatiques. Le MECLEP a été mis en œuvre par l’OIM dans six universités.

Le rapport comparatif final repose sur des études de dossiers, des sondages auprès des ménages et des entretiens qualitatifs réalisés dans les six pays du projet afin d’évaluer la mesure dans laquelle la migration, y compris le déplacement et la réinstallation planifiée, peut favoriser ou affaiblir l’adaptation aux changements environnementaux et climatiques.

« L’analyse des données permet une approche proactive, cohérente et éclairée à l’élaboration de politiques », a déclaré Frank Laczko, Directeur du GMDAC. « En évaluant de quelles manières la migration peut représenter une stratégie d’adaptation aux changements environnementaux et climatiques, les données du MECLEP facilitent l’élaboration de réponses politiques éclairées », a-t-il souligné.  

De nombreuses implications politiques émergent de cette étude comparative unique : l’importance d’intégrer la migration dans la planification urbaine afin de réduire les défis à la fois pour les familles de migrants et les communautés de destination ; et la nécessité de prêter régulièrement attention aux questions d’égalité homme/femme et aux besoins des groupes vulnérables, notamment des personnes âgées et des populations bloquées qui ne peuvent pas se déplacer.

Le rapport est publié conjointement avec la Direction générale de la Commission européenne pour la coopération internationale et le développement (DG DEVCO) au Bureau régional de l’OIM à Bruxelles. L’approche conceptuelle qui a orienté l’étude et la méthodologie de recherche ont aussi été présentées lors de l’événement de lancement.

En plus de ce rapport comparatif, le projet MECLEP a permis de produire d’autres publications centrées sur le lien entre migration et environnement : six évaluations nationales, six rapports de sondage de pays, 20 synthèses politiques, un manuel de formation en cinq langues, un document méthodologique et un glossaire en trois langues. Toutes les publications sont disponibles sur le Portail de la migration environnementale, plateforme de connaissances créée dans le cadre du projet MECLEP.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Susanne Melde, OIM GMDAC à Berlin, Tel. +49 171 5474 165, Email: smelde@iom.int