Communiqué
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L'OIM et le HCR saluent les efforts de l'Équateur pour régulariser les réfugiés et les migrants vénézuéliens

L'OIM vient en aide aux migrants et réfugiés vénézuéliens en Équateur dans le cadre du processus d'enregistrement de la permanence migratoire à l'Office national des migrations. Photo : OIM/Ramiro Aguilar 

Genève, 2 septembre - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, ont salué aujourd'hui le nouveau décret présidentiel équatorien instaurant une procédure de régularisation extraordinaire pour les Vénézuéliens en situation irrégulière et leurs familles dans le pays. Cette initiative devrait bénéficier à quelque 100 000 personnes, selon les estimations du gouvernement. 

L'Équateur est le pays qui accueille le cinquième plus grand nombre de réfugiés et de migrants vénézuéliens du continent américain. La régularisation concerne particulièrement des milliers de personnes qui s'étaient inscrites à ce processus en 2022, mais qui n'ont pas pu terminer les démarches nécessaires pour obtenir enfin leur visa. En effet, pour remplir les conditions requises à leur régularisation, il leur était demandé des documents tels que des passeports ou des cartes d'identité nationales valides, ce qu’ils ne possèdent pas toujours, ou encore de payer des frais liés aux formalités administratives.  

Le processus permettra aux Vénézuéliens qui se trouvent clandestinement en Équateur d'accéder à un type de visa appelé « résidence temporaire d'exception », qui a une validité initiale de deux ans et peut être renouvelé pour deux années supplémentaires. Les bénéficiaires rejoindront les quelque 97 000 personnes déjà régularisées.    

« Cette initiative aidera des milliers de personnes à sortir de l'irrégularité, à surmonter les problématiques rencontrées par des années d'absence de documents, et à contribuer enfin au développement de leurs communautés d'accueil », a déclaré Eduardo Stein, représentant spécial conjoint de l'OIM et du HCR pour les réfugiés et les migrants du Venezuela. « Les données prouvent que l'intégration des migrants et des réfugiés présente des avantages importants pour le développement de communautés entières. »   

Les réfugiés et les migrants font partie des personnes les plus vulnérables face à la violence, à l'exploitation, à la traite des êtres humains et à l'exclusion générale, en particulier les personnes en situation irrégulière ni sans papier. Ce nouveau processus mis en place par l’Équateur permettra de ne pas reproduire les problèmes du précédent processus de régularisation, et les Vénézuéliens pourront donc déposer leur demande en utilisant des documents d'identité nationaux et des passeports qui ont expiré depuis cinq ans au maximum.    

« En ces temps difficiles, tant au niveau mondial que local, il est essentiel de faciliter ces voies de protection et d'intégration, pour être véritablement en accord avec l'esprit de solidarité préconisé par le Forum mondial sur les réfugiés, le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, le Pacte mondial sur les réfugiés et la Déclaration de Los Angeles sur la migration et la protection », a ajouté M. Stein.   

Une étude conjointe publiée au début de l'année 2024 par la Banque mondiale (BM), la Banque interaméricaine de développement (BID), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le HCR a révélé que les migrants et les réfugiés sont essentiels pour pallier les besoins des marchés du travail locaux et pour contribuer à la croissance économique des pays d'accueil. En outre, une étude de l'OIM démontre que la migration régulière peut avoir un impact positif sur les recettes fiscales d'un pays, comme c'est le cas en Colombie, où les réfugiés et les migrants vénézuéliens représentaient près de 2 % des recettes fiscales totales en 2022. En Équateur, la moitié de la population vénézuélienne est âgée de 18 à 59 ans et représente d'importantes possibilités de stimuler les investissements et la croissance économique. Mais tout cela n’est possible que lorsque le statut des migrants est régularisé. 

Depuis 2019, c'est la troisième fois que l'Équateur autorise un processus de régularisation extraordinaire pour les migrants et les réfugiés vénézuéliens. C’est le cas de d'autres pays de la région, tels que la Colombie, le Pérou et le Brésil, qui ont continué à fournir des voies alternatives de régularisation et à répondre aux besoins de millions de personnes à travers les Amériques.   

Le HCR et l'OIM, en tant que co-responsables de la Plateforme régionale de coordination inter-agences pour les réfugiés et les migrants du Venezuela (R4V), réitèrent leur soutien à l'Équateur et appellent la communauté internationale, les acteurs du développement, le secteur privé et les institutions financières internationales et régionales à fournir un soutien suffisant et rapide aux gouvernements de la région actuellement engagés pour favoriser la protection et trouver des solutions à long terme pour les réfugiés et les migrants vénézuéliens et les communautés d'accueil. 

Pour plus d'informations, veuillez contacter :   

En Équateur,   

Paula Vásquez, OIM, pvasquez@iom.int +593 99 923 1572   

Diana Díaz Rodríguez, HCR, diazdi@unhcr.org +593 99 401 3567   

   

Au Panama (régional),   

Gema Cortes, OIM, marcortes@iom.int  +50762694574    
Luiz Fernando Godinho, HCR, godinho@unhcr.org +507 6356 0074    

  

À Genève,   

Daniela Rovina, OIM, drovina@iom.int, +41-22 717 92 98,   

William Spindler, HCR, spindler@unhcr.org, +41 79 549 5998