Communiqué
Global

L'OIM et le Directorat général dominicain des migrations organisent la formation des officiers de la protection de l'enfance

Plus de 50 officiers de première ligne des institutions
compétentes du gouvernement dominicain débuteront,
aujourd'hui, une formation de quatre jours pour devenir des
officiers de la protection de l'enfance, dans le cadre d'efforts
continus visant à améliorer l'approche
interinstitutions à la protection des enfants migrants et
victimes de traite.

Dans le cadre d'un suivi de la formation des officiers de la
protection de l'enfance (OPI en espagnol) débutée en
automne 2010, le Directorat général des migrations
(DGM) et l'OIM ont coordonné, avec le gouvernement du
Mexique, la mise en pratique du modèle mexicain pour la
protection des enfants migrants en République
dominicaine.

Cette année, la formation des OPI sera centrée sur
la création d'un corps d'officiers de la protection de
l'enfance dans les trois institutions du gouvernement qui ont le
plus de liens avec les enfants migrants : le Directorat
général de migrations (DGM), le Conseil national pour
les enfants et les adolescents (CONANI) et le Corps
spécialisé dans la sécurité aux
frontières (CESFRONT).

La majorité des participants viennent des quatre postes
frontières principaux avec Haïti (Dajabón, Elias
Piña, Jimaní et Pedernales) et ont été
identifiés par leurs supérieurs comme des officiers
de première ligne capables de mettre en pratique la
méthodologie des OPI.

La formation des OPI contient des modules sur le
déchiffrage des émotions, la communication avec les
enfants et les adolescents, des réflexions sur les questions
de genre, la prise en charge des victimes de maltraitance, la
détection des victimes de traite et des personnes
nécessitant une protection internationale, ainsi que sur les
droits des enfants.

Des ateliers supplémentaires ont été
ajoutés à la formation en vue d'examiner le
modèle mexicain de protection de l'enfance, de faire part
des problèmes auxquels sont confrontées les
autorités dominicaines pour intervenir face aux
phénomènes de migration et de traite des enfants, et
de développer des procédures interinstitutions visant
à améliorer la réponse de l'Etat.

« Nos homologues du gouvernement dominicain maintiennent
une pression constante pour garantir le bien-être des enfants
migrants dans le pays », explique Cy Winter, chef de mission
de l'OIM à Saint-Domingue. « Les autorités sont
confrontées à de nombreux problèmes dans la
fourniture de services médicaux et sociaux, dans la
poursuite des crimes contre les enfants, et dans la recherche de
solutions de migration durables. Bon nombre de ces problèmes
ont été résolus par les responsables mexicains
participants. Le modèle des OPI est un élément
essentiel de la stratégie. »

A la suite du séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, le
CONANI a supervisé l'aide fournie aux plus de 400 enfants
migrants non-accompagnés, déplacés par le
séisme et nécessitant une protection par l'Etat
dominicain.

Sur les 234 enfants actuellement pris en charge dans les abris
temporaires du CONANI, 45 sont des ressortissants haïtiens. En
2011, l'OIM a travaillé avec le DGM, le CONANI et les
autorités de poursuites judiciaires afin de fournir une aide
à la recherche des familles, au retour et à la
réintégration à 23 enfants haïtiens
victimes de traite, dont un important groupe victime de traite pour
la mendicité forcée, secouru par le DGM lors d'un
raid en février 2011.

Ces expériences, ainsi que l'arrivée incessante
d'enfants migrants sur le territoire dominicain, ont permis
à l'OIM et aux autorités dominicaines d'identifier la
nécessité d'une approche interinstitutions à
la protection de l'enfance, fortement appuyée par le
renforcement du corps d'OPI.

Cette réunion a été rendue possible
grâce au soutien du Département d'Etat
américain et du Bureau britannique des affaires
étrangères et du Commonwealth.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Zoë Stopak-Behr

OIM Saint-Domingue

Tel: (809) 481-2671

E-mail: "mailto:zstopak-behr@iom.int">zstopak-behr@iom.int