Communiqué
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L’OIM et le Burundi élargissent leur coopération pour la négociation bilatérale des accords sur la migration de main-d’œuvre

Participants at the two-day training held in Gitega from 21-22 November. Photo: IOM 

Bujumbura - L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Burundi renforce la capacité des autorités burundaises qui se préparent à négocier les accords bilatéraux sur la migration de main-d’œuvre avec les Etats du Golfe et d’autres pays de destination qui accueillent des travailleurs migrants burundais.

La signature de ces accords aidera à renforcer la protection des travailleurs migrants dans les pays de destination et à lutter contre la traite d’êtres humains : les travaiileurs migrants, en particulier les femmes, sont souvent victimes de discrimination et vulnérables à l’exploitation. Depuis 2018, l’OIM et ses partenaires ont identifié près de 400 cas de femmes recrutées pour le travail domestique dans les pays du Golfe qui ont subi des violences physiques, psychologiques et sexuelles et n’avaient souvent pas les moyens de rentrer chez elles.

La semaine dernière, une formation de deux jours à Gitega, financée par le Fonds de l’OIM pour le développement, a permis aux autorités nationales de se familiariser avec les concepts, la terminologie et les outils nécessaires pour négocier les accords bilatéraux de migration de main-d’œuvre. Le projet cible les partenaires nationaux au sein des principaux ministères, syndicats, associations d’employeurs, agences de recrutement privées et organisations de la société civile.

« Ces accords seraient bénéfiques aussi bien pour les migrants que pour les employeurs. Ils permettraient de réglementer la période avant, pendant et après l’emploi », a déclaré Benjamin Nkeshimana, Directeur général du travail et de l’emploi au sein du Ministère du service public, du travail et de l’emploi.

« Les conditions de travail doivent être décentes pendant la période d’activité mais également après. C’est-à-dire l’assurance d’une sécurité sociale et de sa transférabilité dans leur pays d’origine pour continuer à assurer leur bien-être lorsqu’ils rentrent au Burundi et pendant la retraite. »

L’OIM travaille avec le gouvernement du Burundi depuis 2007 pour soutenir une gouvernance effective, efficace et responsable des migrations, ainsi qu’une migration et une mobilité sûres, ordonnées et dignes.

« A l’OIM, nous voulons contribuer au développement d’une orientation complète pour une migration de main-d’œuvre sûre, ordonnée et effectuée dans la dignité, entre autres grâce à des accords bilatéraux sur la migration-d’œuvre », a déclaré AJ Morgen, chef de mission de l’OIM au Burundi.

« Il s’agit d’une étape concrète en vue de la mise en œuvre effective du GCM et des cibles 8.8 et 10.7 des Objectifs de développement durable. »

Ce projet permettra au gouvernement du Burundi de mettre en œuvre les recommandations de l’étude comparative validée en mars 2019 sur la libre circulation des travailleurs dans la Communauté de l’Afrique de l’Est. L’étude, qui couvre le Burundi, le Kenya, le Rwanda et la Tanzanie, recommande que tous les pays partenaires développent et adoptent des politiques et lois ouvertes et transparentes en matière de migration de main-d’œuvre, en fonction des meilleures pratiques du cadre de l’Union africaine et des recommandations de l’OIT et des Nations Unies.

« Si nous pouvons offrir des possibilités [aux jeunes] de trouver un emploi dans un environnement bien structuré à l’étranger, c’est formidable », a déclaré Chantal Ntima, Directrice du Département de l’entreprenariat à ADISCO, une organisation non gouvernementale locale qui aide les jeunes Burundais à entrer sur le marché du travail.

« Il s’agirait d’une nouvelle opportunité que je pourrais offrir aux jeunes, si le cadre juridique existe et qu’il a été bien négocié et validé par le gouvernement du Burundi », a-t-elle ajouté.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Odette Bolly, OIM Burundi, Tel. +257 75400221, email : obolly@iom.int