Berlin - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, et des représentants du gouvernement allemand ont participé à une table ronde hier, 31 mai, pour célébrer près de 40 années de coopération, partager des informations sur les programmes d’aide au retour volontaire et à la réintégration dans les pays d’accueil et débattre des possibilités de soutien à la réintégration dans les pays d’origine.

Des experts de l’OIM venus d’Albanie, d’Afghanistan, du Ghana, d’Iraq, du Maroc, du Pakistan et de Turquie ont fait part de leurs expériences personnelles de travail auprès de migrants de retour, dont bon nombre sont rentrés d’Allemagne. Ils ont apporté des renseignements pratiques pour les approches locales à la réintégration, comme la préparation des communautés à mieux intégrer les rapatriés ou des formations avant le départ pour les migrants de retour. En mentionnant des exemples de meilleures pratiques, des membres du personnel de l’OIM en Belgique, aux Pays-Bas, en Norvège, en Autriche, en Suisse et au siège de l’OIM ont montré comment les migrants dans les pays d’accueil pouvaient être approchés, informés et conseillés sur les programmes existants d’aide au retour volontaire et à la réintégration. 

Depuis 1979, l’OIM et le gouvernement fédéral allemand coopèrent dans le domaine de l’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR). Dans le contexte de ce partenariat de 40 années, Eugenio Ambrosi, Directeur régional de l’OIM pour l’UE, la Norvège et la Suisse, a déclaré : « ce qui avait commencé comme un petit projet en Allemagne s’est vite transformé en modèle pour des programmes similaires de l’OIM dans de nombreux autres pays. Aujourd’hui, il fait partie intégrante de l’engagement de l’Allemagne dans le domaine des migrations. » 

Depuis, plus de 700 000 migrants sont rentrés volontairement d’Allemagne vers plus de 100 pays d’origine avec l’aide de l’OIM. Entre 2015 et 2017, les principaux pays et lieux d’origine vers lesquels sont retournés les migrants en Allemagne étaient l’Albanie, la Serbie, le Kosovo (Résolution 1244 du CNSU), l’ancienne République yougoslave de Macédoine, l’Iraq, l’Afghanistan, la Bosnie-Herzégovine, l’Iran et la Fédération de Russie.

Après une discussion avec M. Ambrosi à l’occasion de la table ronde avec les experts de l’OIM, le Dr. Helmut Teichmann, Secrétaire d’Etat chargé de la migration au Ministère fédéral de l’intérieur, a expliqué : « l’OIM s’avère être un partenaire fiable du gouvernement allemand depuis de nombreuses années dans le vaste domaine du retour et de la réintégration. Nous souhaitons remercier l’OIM pour cela et nous réjouissons de notre coopération future. »

« L’OIM se tient prête à élaborer d’autres programmes AVRR conjointement avec le gouvernement allemand, en prenant en compte l’expérience et les capacités des missions de l’OIM dans les pays d’accueil et les pays d’origine, dans un contexte en constante évolution », a déclaré Monica Goracci, chef de mission de l’OIM en Allemagne.

La table ronde sur l’aide au retour volontaire et à la réintégration, qui s’est déroulée sous ce format pour la première fois, était centrée sur les dimensions nationales et étrangères des politiques de développement. Outre le Ministère fédéral de l’intérieur, l’Office fédéral des affaires étrangères et le Ministère fédéral de la coopération économique et du développement étaient également présents.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Sabine Lehmann, OIM Allemagne, Tel : +493027877817, Email : slehmann@iom.int