Communiqué
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L’OIM et l’Académie vietnamienne des sciences sociales étudient la réinstallation forcée des familles due aux changements environnementaux

Hanoï - L’OIM et l’Institut de sociologie de l’Académie vietnamienne des sciences sociales ont publié un nouveau rapport intitulé : Planned Relocation in the Context of Environmental Change in Hoa Binh Province, Northern Viet Nam : An Analysis of Household Decision-making and Relocation Outcomes.

L’étude évalue la mise en œuvre et les résultats de la réinstallation planifiée du projet de réinstallation dans la province de Hoa Binh. Ce projet vise à réinstaller 1 200 familles de deux communes isolées dans la région montagneuse du nord-ouest qui sont confrontées à d’importants risques de catastrophe naturelle.

L’étude explore la mise en œuvre du projet, les processus de prise de décisions des familles et les conséquences de la réinstallation auprès de 406 familles, y compris celles qui ont été réinstallées, celles qui souhaitent le faire et celles qui ont choisi de rester ou qui sont encore indécises.

Ses conclusions montrent le potentiel que présente la réinstallation pour l’amélioration de la qualité de vie et les nouvelles possibilités des communautés réinstallées. Les politiques existantes au Vietnam peuvent aider les familles réinstallées à faire la transition vers de nouveaux lieux plus sûrs.

Toutefois, la mise en œuvre du projet actuel montre la nature complexe des décisions prises par les familles en matière de réinstallation et des défis pratiques rencontrés pour répondre aux facteurs multiples qui ont un impact sur les résultats de la réinstallation.

L’étude a identifié des thèmes clés dans la prise de décision des familles, ainsi que des pratiques qui contribuent à une réinstallation réussie.

Elle a révélé que les familles avaient de très bonnes connaissances et expériences des catastrophes naturelles. Mais le risque de catastrophe n’est qu’un des multiples facteurs qui influencent leur décision de migrer. L’impact sur les moyens de subsistance et la désintégration du tissu social associée à la réinstallation sont autant d’autres inquiétudes.

Les conclusions de la mise en œuvre du projet et des résultats de la réinstallation ont également montré que même si la plupart des familles ont de bonnes connaissances sur les objectifs du projet, ils ont une compréhension limitée du processus à suivre. L’étude a également mis en avant la participation limitée des autorités municipales et des communautés dans la planification et la mise en œuvre.

L’étude recommande des approches politiques favorisant l’amélioration des pratiques de réinstallation, notamment des politiques de planification et de mise en œuvre de la réinstallation, mais aussi la participation et la communication, le développement de moyens de subsistance, et le contrôle et l’évaluation.

Le rapport est sorti lors d’un atelier sur les meilleurs pratiques de la réinstallation planifiée et de la réduction des risques de catastrophe, organisé conjointement par l’OIM et l’institut de sociologie à Hanoï. L’événement avait pour but de donner, aux responsables politiques, aux chercheurs et à la société civile, l’occasion de débattre des conclusions et des meilleures pratiques avec des experts nationaux, régionaux et internationaux.

« La réinstallation planifiée, et la migration en général, sont des réponses possibles aux changements environnementaux qui peuvent accroître la résilience des familles aux catastrophes à impact lent ou rapide. Mais elles peuvent aussi être complexes et sont probablement la meilleure stratégie lorsque l’adaptation in-situ en toute sécurité ou d’autres options sûres ne sont pas disponibles. Elles doivent également être planifiées, bien conçues, mises en œuvre et contrôlées avec l’entière participation de la communauté », a déclaré Paul Priest, responsable des programmes de l’OIM au Vietnam.

Télécharger les rapports ici :

 

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Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Vietnam, David Knight, Tel : +844 3850 1810, Email : dknight@iom.int.