Une équipe de l'OIM collabore aujourd’hui avec la
marine pakistanaise pour distribuer 1 000 kits d'abris et d'aide
non alimentaire aux familles bloquées dans les villages de
la partie ouest de Tando Bago, dans le district de Badin
touché par les inondations au Sindh.

Les kits, dont chacun contient deux bâches en plastique,
deux couvertures, un set de cuisine et un seau, représentent
la première aide internationale acheminée dans les
villages près de Judho, dont bon nombre sont inaccessibles
depuis la mi-août, en raison des crues.

« A environ 30 km à l’est de la ville de
Tando Bago, la route se rétrécit puis disparaît
dans une vaste étendue d'eau. Les marines transportent les
gens depuis et vers les villages dont l'accès est
coupé, mais jusqu'ici, aucun abri d'urgence ne leur a
été distribué », déclare Sher
Sultan, chargé des opérations de l'OIM.

D'après les responsables des autorités locales
dépassés par les évènements,
l'opération, qui fait suite à plusieurs distributions
de quelque 2 500 tentes et kits d'abris à Badin par l'OIM le
mois dernier, ne satisfera qu’une partie des besoins locaux
en abris. Selon eux, près de 1,7 million des 1,8 million de
résidents du district ont été touchés
par les inondations et la grande majorité d’entre eux
sont de pauvres métayers accompagnés de leurs
familles.

Dans un centre de secours du gouvernement installé dans
un centre de formation professionnelle à Badin, Fida
Hussain, métayer de 27 ans, explique que dans son village
situé dans la subdivision administrative de Nindo Shaher,
à 35 km de Badin, les 200 maisons ainsi que 300 hectares de
terres sont inondés dans près de deux mètres
d'eau.

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Les plantations de coton, de riz, de canne à sucre, de
piments et de tomates ont toutes été détruites
par les inondations et il s'attend à devoir rester au centre
avec 113 autres familles pendant deux ou trois mois avant de
pouvoir rentrer chez lui en toute sécurité.

Dans un second centre de secours du gouvernement installé
dans un autre centre de formation technique à Badin,
Muhammad Ghulam, petit propriétaire terrien de 50 ans,
espère que les 222 familles de sa communauté qui ont
trouvé refuge au centre pourront retourner chez elles d'ici
« un mois ou deux ».

Les villages voisins dans les subdivisions de Gharo et Golarchi,
également situés à 35 km de Badin, sont
désormais inondés sous 1,5 mètre d'eau et la
plupart des structures en métal et des maisons en bois qui
remplaçaient les huttes de terre traditionnelles se sont
effondrées ou ont « péri dans la boue »,
avec l'école et la mosquée, confie-t-il.

Leurs plantations de riz, de coton et de tomates sont perdues,
mais 80% de leurs vaches, buffles communs et moutons ont
survécu. Certains hommes ont emmené le bétail
sur des terres sèches dans le district de Tharparkar,
à l'est, et lorsque les eaux seront redescendues, ils
retourneront au village, ajoute-t-il.

Alors que le village de Badin est inondé à 90% en
partie par les eaux des crues, les familles déplacées
trouvant refuge dans les centres de secours du gouvernement
représentent un problème humanitaire moindre pour les
autorités et les organisations humanitaires, par rapport aux
milliers de personnes qui vivent dans des installations de fortune
au bord des routes et sur des terres sèches en hauteur,
près de leurs villages inaccessibles.

« Même si elles en ont la capacité, de
nombreuses familles préfèrent rester près de
chez elles plutôt que d’aller dans des centres ou des
camps de secours car elles ne veulent pas se mélanger
à d’autres communautés. Nous devons respecter
leurs croyances mais cela rend d'autant plus difficile
l'acheminement de l'aide en termes de logistique »,
déclare Arshad Rashid, responsable de l'antenne de l'OIM
à Hyderabad.

D'après l'Autorité nationale de gestion des
catastrophes du Pakistan (NDMA), plus de 8 millions de personnes
sont aujourd’hui touchées par les inondations dans les
23 districts du Sindh. Près de 1,5 million de maisons ont
été endommagées ou détruites et
près de 716 000 individus vivent désormais dans 3 079
camps de secours. Un nombre similaire de personnes vivrait dans des
installations de fortune non enregistrées, d'après
une évaluation rapide des besoins menée par l'OIM de
façon indépendante.

En se basant sur les données disponibles et sur
l'évaluation de 2 547 installations temporaires
terminée il y a deux semaines par l'OIM et ses partenaires
du cluster chargé des abris d'urgence, l'OIM lance
aujourd'hui un appel aux donateurs internationaux de 14,6 millions
de dollars afin d'obtenir et de distribuer des abris et de l'aide
non alimentaire à quelque 553 000 autres personnes
vulnérables au cours des trois prochains mois.

« L'argent sera utilisé pour fournir des abris et
de l'aide non alimentaire aux victimes des inondations les plus
vulnérables, pour satisfaire les besoins des personnes
déplacées dans des installations temporaires ou des
camps de secours, pour suivre les déplacements, pour
renforcer les capacités locales et coordonner le travail du
cluster chargé des abris d'urgence », déclare
Hassan Abdel Moneim Mostafa, chef de mission de l'OIM au
Pakistan.

Pour plus d'informations sur le travail du cluster chargé
des abris d'urgence dans les inondations de 2011, veuillez vous
rendre sur: "http://www.shelterpakistan.org" target="_blank" title=
"">www.shelterpakistan.org.

Pour l'utilisation gratuite des photos, avec les droits
d’auteur OIM, veuillez vous rendre sur:

"http://www.iom.org.ph/imagelibrary-output/IOM-Pakistan-Flood-2011/"
target="_blank" title=
"">http://www.iom.org.ph/imagelibrary-output/IOM-Pakistan-Flood-2011/

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Chris Lom in Sindh

Tel: +92.303.555.2058

E-mail: "mailto:clom@iom.int">clom@iom.int

Saleem Rehmat in Islamabad

Tel: +92.300.856.0341

E-mail: "mailto:srehmat@iom.int">srehmat@iom.int