Communiqué
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L’OIM en Ethiopie effectue la planification communautaire pour les communautés touchées par le déplacement dans la région de Somali

Des participants au travail de groupe discutent des tendances communautaires et identifient les dangers. Photo : OIM 

Jigjiga – D’après la Matrice de suivi des déplacements (DTM) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), l’Ethiopie recensait 3,04 millions de déplacés internes en mars 2019, en raison du conflit ethnique et des chocs environnementaux au cours de l’année écoulée.

Depuis avril 2019, le gouvernement éthiopien a déployé un plan en plusieurs étapes pour rapatrier, réinstaller et intégrer ces déplacés, qui a permis à des dizaines de milliers de déplacés internes de retourner dans leurs lieux d’origine.

Les partenaires humanitaires, dont l’OIM, intensifient désormais le recours à la planification communautaire pour soutenir l’initiative de retour du gouvernement et pour renforcer le retour durable, le relèvement et l’intégration sociale.

Cette approche encourage les communautés à former des structures communautaires qui aident à identifier et à hiérarchiser leurs besoins d’urgence et de relèvement.

Elle aide également les communautés touchées par le déplacement et celles d’accueil, les déplacés de retour et d’autres groupes de migrants à construire une cohésion sociale et une coexistence pacifique.

En étroite collaboration avec le Ministère de la paix, la mission de l’OIM en Ethiopie a donc organisé, la semaine dernière (4-7 novembre), un atelier de formation de formateurs de cinq jours sur la planification communautaire, à Jigjiga, dans la région de Somali.

L’atelier a été suivi par 50 participants, composés de responsables du gouvernement, d’organisations de soutien et de dirigeants communautaires aux niveaux régional et zonal et au niveau des woredas (districts).

Les dirigeants communautaires provenaient de six woredas identifiés à Jigjiga qui comptabilisent un nombre élevé de communautés touchées par le déplacement : Adadle, Hudet, Moyale, Tuli Guled, Babile, et Erer.

La formation a donné aux participants des compétences pour introduire le processus de planification communautaire dans leurs woredas respectifs, permettant à la communauté d’établir des priorités en matière de développement et de se les approprier.

Cette approche inclusive devrait permettre aux communautés de trouver une vision commune pour le développement durable. La vision génère, à son tour, des objectifs, des stratégies et de projets avec des plans d’action clairement définis pour la mise en œuvre.

Surtout, la planification communautaire donne aux communautés la capacité à employer des méthodes de contrôle et de refléxion communautaires et des mécanismes de responsabilisation.

Dans son discours d’ouverture, Muktar Husien, Directeur DRR et relèvement au sein du Bureau de la gestion des risques de catastrophe (DRMB), a souligné que les woredas participants bénéficieront du processus de planification communautaire et que cela servirait d’exemple pour le reste de la région et le pays.

« Le gouvernement régional de Somali prend ses responsabilités et institutionnalisera pleinement l’approche communautaire comme outil pour la mise en œuvre de solutions durables pour les populations déplacées à l’intérieur de la région », a-t-il ajouté.

L’atelier de cinq jours faisait partie du projet intitulé Durable Solutions for Internally Displaced People in Ethiopia, financé par la Direction suisse du développement et de la coopération.   

Pour plus d’informations, veuillez contacter David Coomber, OIM Ethiopie, email : dcoomber@iom.int ou Eric Mazango, email : emazango@iom.int