Communiqué
Global

L’OIM a d’urgence besoin de nouveaux fonds pour aider les migrants bloqués

Alors que des dizaines de milliers de migrants qui n’ont pas
les moyens de regagner leur pays d’origine se retrouvent
bloqués en Libye, l’OIM lance un appel d’urgence
pour récolter trois millions d’euros pour aider 2000
migrants en 2008.

Depuis 2006, l’Organisation est venue en aide à
1300 migrants bloqués pour leur permettre de regagner
volontairement leur pays d’origine au travers d’une
aide à la réintégration comprenant un
prêt de 300 euros en vue de soutenir la création
d’activités rémunératrices pour leur
permettre de recommencer une nouvelle vie. Dans les semaines
à venir, 200 migrants devraient bénéficier
d’une aide grâce à ce programme de l’OIM
financé par la Commission européenne et
l’Italie.

Cependant, alors que le nombre de demandes d’aide
émanant de migrants bloqués en Libye a
augmenté de manière spectaculaire, l’OIM devra
suspendre ce programme si de nouveaux fonds ne sont pas
débloqués.

Ce pays d’Afrique du Nord, important pays de transit pour
un grand nombre de migrants qui tentent de rallier l’Europe
chaque année, accueille actuellement des dizaines de
milliers de migrants irréguliers originaires d’Afrique
de l’Ouest, d’Afrique de l’Est et d’Asie.
Ces migrants ont pour la plupart recours aux services de
réseaux de passeurs et ne sont généralement
pas conscients des dangers auxquels ils risquent d’être
confrontés en tentant de traverser la
Méditerranée à bord de fragiles
embarcations.

Les flux de migrations irrégulières restent
importants, en dépit des différentes
stratégies mises en place par les autorités libyennes
en vue de gérer les flux migratoires à travers leurs
frontières grâce à une surveillance accrue des
frontières ; aux formations à destination des
fonctionnaires en charge des migrations ; à la
nécessité pour les migrants originaires de certains
pays d’avoir un contrat de travail avant d’être
admis sur le territoire libyen et à l’adoption
d’un schéma de régularisation pour les migrants
sans documents. L’efficacité des retours forcés
de migrants irréguliers ne semble pas
démontrée. En effet, de nombreux migrants tentent de
nouveau de se rendre en Libye. Le sentiment d’humiliation
à l’idée d’un retour dans leur pays
d’origine les mains vides, endettés, dans une
situation économique souvent pire qu’avant leur
départ, force de nombreux migrants à rester
illégalement en Libye.

Le programme d’aide au retour volontaire et à la
réintégration de l’OIM n’offre pas
simplement une alternative face aux dangers que représente
la traversée de la Méditerranée pour rallier
l’Europe. Il donne également aux migrants qui
choisissent de regagner leur pays d’origine une chance de
recommencer une nouvelle vie.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Laurence Hart

OIM Tripoli

Tél. : +218 91 383 25 96

E-mail : "mailto:lhart@iom.int" target="_blank" title=
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