L'OIM lance, aujourd'hui, un appel de 41,6 millions de dollars,
afin de fournir une aide d'urgence à des milliers de
personnes fuyant la violence en Côte-d'Ivoire et
d'éviter une catastrophe humanitaire imminente.

La situation à Abidjan, la capitale, ainsi que dans les
régions occidentales et centrales du pays, s'est
considérablement détériorée en raison
des violents affrontements qui se poursuivent. Des milliers de
civils ont été pris au piège à
l'intérieur de leurs maisons, sans nourriture ni eau pendant
plus d'une semaine. Le nombre de personnes qui ont quitté
leurs logements à Abidjan et qui sont désormais
accueillis par des proches est estimé à plus d'un
million.

D'après certaines informations parvenues d'Abidjan, de
nombreux corps jonchent les rues et des quartiers entiers n'ont
plus d'électricité et d'eau. Cette ville de cinq
millions d'habitants connaît une grave pénurie de
produits de traitement de l'eau. La crainte d'une éruption
rapide de maladies transmises par l'eau, telles que le
choléra et la diarrhée, est réelle.

Dans le cadre du Plan d'action humanitaire d'urgence des Nations
Unies pour la Côte d'Ivoire et les pays voisins, l'OIM lance
un appel de fonds afin de fournir un soutien à la gestion
des camps d'urgence et à distribuer de l'aide humanitaire,
notamment un accès aux abris, à l'eau, à la
nourriture, aux médicaments et aux articles d'aide non
alimentaire pour les déplacés internes.

Elle demande également du financement en vue de fournir
une aide au retour à plus de 200 000 migrants bloqués
originaires du Burkina Faso, du Ghana, de Guinée, du Mali,
de Mauritanie, et du Sénégal, qui tentent de fuir la
Côte-d'Ivoire.

En tant qu'organisations principales œuvrant dans la
gestion et la coordination des camps, l'OIM et le HCR
coopéreront afin d’identifier et d’enregistrer
environ 800 000 déplacés internes
éparpillés à travers le pays ;
d'évaluer leurs besoins et de garantir la
sûreté des camps et autres sites où sont
accueillis les déplacés ; d'assurer une protection et
une aide efficaces ; de recueillir et de diffuser des informations
précises pour une organisation et une intervention efficaces
; et de garantir que les violences sexuelles et autres risques de
protection soient minimales, entre autres.

En collaboration avec le HCR, l'organisation principale
chargée de la protection, l'OIM aidera à fournir un
accès à l'eau, aux installations sanitaires, à
la nourriture et aux abris. Elle s'assurera que les populations
vulnérables telles que les mineurs non accompagnés ou
les enfants seuls, les femmes et enfants à la tête de
familles, les enfants soldats et les personnes handicapées,
aient un accès aux soins et au soutien psychosocial.
L'Organisation renforcera également le système de
surveillance aux frontières ainsi que la collecte et la
gestion de données et les systèmes
d’informations, en vue d’identifier les
problèmes de protection.

Le personnel de l'OIM, en coordination avec Caritas, le HCR et
le PAM, ont enregistré et aidé plus de 25 000
déplacés internes qui ont trouvé refuge
à l'intérieur et autour d'une mission catholique
à Duékoué et qui ont un besoin urgent de
nourriture, d'eau, d'abris, d'aide médicale et sanitaire
ainsi que de sets de cuisine, de jerricans, de matelas, de savon et
de couvertures.

L'aide est fournie dans le cadre des opérations de l'OIM
qui se poursuivent depuis janvier en Côte-d'Ivoire et dans
les pays alentours, afin d'aider les déplacés
internes, les réfugiés et les migrants touchés
par la crise, en collaboration avec les autorités, les
Nations Unies et d’autres partenaires.

En janvier, l'OIM a lancé un appel initial de 3,5
millions de dollars afin de mener à bien un série
d’opérations visant notamment à aider les
déplacés internes, les ressortissants de pays tiers
et les migrants bloqués en Côte-d'Ivoire.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jumbe Omari Jumbe

IOM Geneva

Tel: + 41-22-717-9405

E-mail: "mailto:jjumbe@iom.int">jjumbe@iom.int