Communiqué
Global

L’OIM débute l’évacuation aérienne des migrants bloqués en République centrafricaine

Centrafricaine - Demain (11/01/2014), l’OIM commencera à évacuer par avion les ressortissants étrangers bloqués en République centrafricaine (RCA) suite aux appels des pays africains voisins.

Les trois premiers vols affrétés par l’OIM ce week-end permettront de rapatrier quelque 800 Tchadiens de Bangui, la capitale de RCA déchirée par la guerre, vers N’Djamena, la capitale tchadienne.

Les 800 rapatriés font partie d’un groupe d’environ 2 500 Tchadiens qui ont trouvé refuge dans un camp de transit à proximité de l’aéroport de Bangui et qui vivent dans des conditions terribles sur ce site surpeuplé et insalubre.

Le conflit dans le pays a provoqué le déplacement de quelque 935 000 personnes, dont 513 000, soit près de la moitié de la population, à Bangui seule. Des milliers de logements ont été endommagés ou pillés. De nombreuses familles déplacées tenteraient de trouver refuge dans des églises et des écoles ainsi que dans le camp près de l’aéroport.

L’OIM a reçu des demandes d’aide du Tchad, du Niger, du Mali, du Soudan et de République démocratique du Congo pour évacuer plusieurs milliers de ressortissants bloqués vulnérables. L’Organisation coopère également avec le Sénégal, la Guinée, le Burkina Faso, la Côte-d’Ivoire, le Nigéria et le Cameroun afin de fournir une aide à la réintégration aux migrants évacués par leur gouvernement.

« Plusieurs gouvernements concernés, notamment le Mali, le Sénégal, le Niger et le Tchad, ont déjà organisé des vols d’évacuation mais ont besoin de ressources supplémentaires pour faire face au nombre important de migrants qui souhaitent quitter la RCA et à ceux qui arrivent au pays, souvent démunis. L’OIM aide de multiples façons, notamment en fournissant un moyen de transport aux rapatriés », a déclaré Carmela Godeau, Directrice de l’OIM en Afrique de l’Ouest.

Plus de 60 000 migrants des pays voisins ont déjà demandé de l’aide à leur ambassade en RCA. Près de 27 000 ont déjà été évacués par leur gouvernement et non moins de 33 000 sont toujours en attente d’une aide d’urgence.

« L’évacuation de ces migrants doit être effectuée rapidement et dans le bon ordre afin d’éviter que les migrants quittent le pays seuls par la route en prenant des risques démesurés, motivés par le désespoir », déclare Carmela Godeau.

De nombreux migrants tchadiens qui tentent de rentrer chez eux par leurs propres moyens se retrouvent de plus en plus bloqués dans des zones frontalières dangereuses. Depuis mardi, 7 600 Tchadiens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont arrivés démunis dans les zones frontalières de Gore et de Sido, au sud du Tchad. Beaucoup d’autres pourraient tenter d’emprunter le même itinéraire, à moins qu’ils ne puissent être évacués dans le cadre d’une opération bien organisée avec l’aide internationale.

L’OIM a déployé 15 responsables d’opérations et professionnels de la santé à Bangui afin d’organiser ce type d’évacuations aériennes qui ont permis de rapatrier des dizaines de milliers de migrants suite à la crise libyenne en 2011.

Les trois premiers vols d’évacuation entre Bangui et N’Djamena seront financés par le Mécanisme de financement des urgences migratoires (MEFM) de l’OIM.

L’OIM a néanmoins lancé, aujourd’hui, un appel de 17,5 millions de dollars afin d’évacuer jusqu’à 10 000 migrants africains de RCA et d’en aider 50 000 autres à se réinstaller une fois rentrés chez eux. L’OIM accueillera les rapatriés à leur retour aux ports d’entrée, leur fournira un moyen de transport vers leurs destinations finales et un soutien à leur arrivée et aidera la population à faire face aux problèmes de réintégration.

« La plupart de ces migrants retournent dans des pays pauvres où il leur sera difficile de démarrer une nouvelle vie et de gagner leur vie. Ils auront besoin d’aide une fois rentrés chez eux. L’aide à la réintégration est un élément clé de chaque opération d’évacuation », conclut Carmela Godeau.

Pour consulter l’appel de l’OIM en RCA, veuillez vous rendre sur : http://www.iom.int/files/live/sites/iom/files/pbn/docs/FINAL_CAR-stranded-migrants-appeal.pdf

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Carmela Godeau
Bureau régional de l’OIM en Afrique de l’Ouest à Dakar
Tel. +221 33 869 62 00
Email: cgodeau@iom.int

ou

François Goemans
OIM Bangui
Tel +236.72 18 76 42
Email: fgoemans@iom.int

ou

Jacques Seurt
Tel. +236.72 17 03 91
Email: jseurt@iom.int