Communiqué
Global

L’OIM crée le tout premier centre de données migratoires pour la région de l’Afrique australe

Pretoria - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, a officiellement lancé, aujourd’hui (24/11), l’antenne régionale des données migratoires pour l’Afrique australe (RMDHub) à Pretoria. L’établissement de cette antenne fait partie de la réponse aux demandes des Etats membres de la Communauté des Etats de l’Afrique australe (SADC) afin de renforcer les capacités des gouvernements à générer des données précises et fiables afin de mieux éclairer les politiques.

Le RMDHub répond également aux recommandations émises par les ministres des affaires étrangères et du travail de la SADC afin de renforcer la collaboration entre les Etats membres, l’OIM et les partenaires pour s’assurer que les données migratoires soient partagées et transmises plus efficacement.

L’établissement de cette antenne fait suite à la création du Centre d’analyse des données migratoires mondiales (GMDAC) en 2015, à Berlin, en Allemagne. « La mauvaise présentation des données migratoires peut contribuer aux idées reçues sur la migration et déformer les débats publics en la matière. Nous devons nous assurer que les données soient présentées de manière précise et communiquées de manière compréhensible », a déclaré William Lacy Swing, Directeur général de l’OIM.

Tandis que la migration s’est propulsée en tête des programmes de politiques mondiales et régionales, la demande de données fiables a augmenté pour façonner et éclairer les récits de migration. Les données migratoires sont essentielles pour formuler des politiques migratoires efficaces. L’OIM a donc établi ce centre pour soutenir la collecte, l’analyse et l’interprétation des données migratoires aux niveaux national et régional. En l’absence de données cohérentes et comparables, il est difficile d’analyser les tendances et de prévoir les schémas de migration pour développer des stratégies de gestion des migrations de manière humaine, sûre et ordonnée.

« La migration concerne de nombreux secteurs et ministères et les données migratoires sont hébergées par différents ministères gouvernementaux et institutions. Le RMDHub servira donc de répertoire central des données et informations migratoires recueillies lors d’études, de recherches et d’activités opérationnelles menées dans la région de la SADC par l’OIM, les institutions nationales, les universités, la société civile et le secteur privé », a déclaré Charles Kwenin, Directeur régional de l’OIM en Afrique australe.

Et d’ajouter que le Centre « garantira également la cohérence de la collecte, de l’analyse et de l’interprétation des données migratoires. En collaboration avec le Centre d’analyse des données migratoires mondiales, il explorera des approches innovantes pour recueillir des données fiables sur les flux, les schémas et les tendances de la migration. »

La migration a été progressivement et massivement intégrée au Programme de développement durable à l’horizon 2030. En outre, la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants souligne la nécessité de renforcer la collecte de données, spécifiant que celles-ci doivent être ventilées par sexe et âge et contenir des informations sur les flux migratoires réguliers et irréguliers, sur la traite et sur les besoins des réfugiés et des migrants, entre autres.

La création du RMDHub a lieu quelques semaines avant le lancement du Portail de données migratoires à Berlin. Géré par le Centre d'analyse des données migratoires mondiales, le Portail vise à servir de point d’accès unique pour les statistiques et les données migratoires mondiales. Il regroupe une importante quantité de sources et d’ensembles de données sur la migration, ventilées par région. Les infographies, visualisations de données, vidéos, blogs et les pages thématiques feront du Portail un outil utile pour les responsables politiques, les statisticiens, les journalistes et toute personne intéressée par la migration.

Le lancement, auquel ont participé de hauts fonctionnaires gouvernementaux, des ambassadeurs et des Hauts commissaires habilités en République d’Afrique du Sud, et d’autres acteurs clés, a permis de présenter des outils et ressources technologiques innovants que l’OIM a élaborés ces dernières années en vue de renforcer cette importante réponse régionale.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Ntokozo Mahlangu, Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique australe, Tel : 081 721 7418/071 582 1230, Email : ropretoriamedia@iom.int