Communiqué
Global

L’OIM crée des zones de protection pour les réfugiés rohingyas au Bangladesh

Cox’s Bazar - Des dizaines de structures communautaires dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh ont été améliorées par les équipes de l’OIM chargées des abris, afin d’offrir un hébergement temporaire aux réfugiés en situation d’urgence. 

Soixante-dix structures ont été achevées dans le cadre de la première phase du projet, soutenue par l’Union européenne, offrant un hébergement temporaire à plus de 4 500 personnes. 

Les structures améliorées permettront aux équipes de l’OIM chargées de la gestion des abris et des sites de fournir une meilleure protection aux réfugiés s’ils sont touchés par des glissements de terrain, des inondations, des intempéries ou d’autres évènements climatiques inattendus qui les forcent à quitter leurs propres abris. 

Mohammed Nur, 36 ans, représentant de la communauté ou maji, a déclaré : « Si les conditions météorologiques se détériorent et les tempêtes détruisent nos abris, les résidents de notre quartier pourront séjourner ici pendant quelques jours. C’est un soulagement pour nous tous. » 

Dans la seconde phase des travaux d’amélioration des abris communautaires, qui sera financée par le Royaume-Uni, 100 autres structures seront améliorées. Une fois terminées, les 170 structures renforcées pourront accueillir 10 000 personnes qui ont urgemment besoin d’un abri. 

Les structures serviront également d’hébergement temporaire pour les familles dont les abris doivent être réparés ou complètement reconstruits dans les prochains mois, la saison sèche offrant davantage de possibilités pour réparer les dégâts provoqués pendant la saison de la mousson. 

« L’OIM et les partenaires ont fait don de matériaux à plus de 100 000 familles pour les aider à améliorer leurs propres abris. Mais face aux conditions météorologiques et environnementales dans les camps, des dizaines de milliers de familles savent que leurs abris peuvent être endommagés ou détruits à tout moment », a déclaré Manuel Pereira, coordonnateur de l’urgence pour l’OIM à Cox’s Bazar. 

« Garantir que nous avons des structures sécurisées et stables dans lesquelles les résidents peuvent se réfugier en cas de catastrophe est indispensable dans ces circonstances. Grâce à ce projet, même si les résidents vivent dans des conditions incertaines, nous pouvons quand même leur proposer un lieu sûr au cas où le pire se produirait. » 

Le financement de l’UE a été fourni par le Service de l’UE à la protection civile et à l’aide humanitaire (ECHO) dans le cadre d’un projet de consortium mis en œuvre par l’OIM, la Croix-Rouge allemande, et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Le consortium sur la réduction des risques de catastrophe a été établi en vue de réduire les conséquences des catastrophes au sein des communautés réfugiées et locales touchées par la crise des réfugiés rohingyas. 

Près d’un million de Rohingyas vivent actuellement à Cox’s Bazar, au Bangladesh, après avoir fui la violence au Myanmar, qui a éclaté fin août 2017. Plus de 500 000 personnes ont alors traversé la frontière en quelques semaines seulement. La région est exposée aux pires conditions pendant la mousson et connaît deux saisons cycloniques par an. 

La plupart des Rohingyas vivent dans ce qui est devenu le plus grand camp de réfugiés du monde - un environnement surpeuplé sur un sol sujet aux glissements de terrain et aux inondations. Les habitants des villages locaux, où les infrastructures sont saturées depuis l’arrivée d’autant de personnes en si peu de temps, sont eux aussi confrontés à des risques environnementaux latents et à d’autres catastrophes. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Fiona MacGregor, OIM Cox’s Bazar, Email : fmacgregor@iom.int, Tel. +88 0 1733 33522