Communiqué
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L’OIM condamne le décès d’un collègue au Burundi

Burundi - Jeudi, le Directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, a présenté ses sincères condoléances à la famille de M. Evariste Mbonihankuye, 32 ans, un membre de l’équipe humanitaire de l’OIM au Burundi.

M. Mbonihankuye, qui était psychologue de formation et parlait quatre langues couramment, a été tué avec huit autres civils le 13 octobre 2015 par des tirs à bout portant à Bujumbura, la capitale du Burundi.

« Comme tous les hommes et femmes déployés sur le terrain, M. Mbonihankuye s’efforçait dans son travail d’apaiser la souffrance des personnes moins privilégiées que lui, malgré les risques considérables pour sa propre sécurité », a déclaré l’Ambassadeur Swing.

« Rien ne justifie un tel niveau de violence contre les civils, encore moins contre ces personnes dévouées qui travaillent auprès d’organisations humanitaires internationales. Nous demandons expressément à toutes les autorités de mener une enquête rigoureuse et rapide sur les circonstances du décès de notre collègue, ainsi que des autres victimes de cet acte insensé, dont certaines étaient des membres de la famille de M. Mbonihankuye. Nous ferons tous pour nous assurer que les auteurs soient poursuivis en justice. »

A New York, un porte-parole du Secrétaire-général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a déclaré que le chef des Nations Unies « présentait ses sincères condoléances aux familles des victimes. »

D’après Kristina Mejo, chef de mission de l’OIM au Burundi, la tragédie s’est déroulée chez M. Christophe Nkezabahizi, caméraman pour la télévision et la radio publiques du Burundi. M. Nkezabahizi, qui était l’oncle de M. Mbohihankuye, est également décédé lors de l’attaque.

« Nous sommes attristés par cette perte humaine », a ajouté Kristina Mejo, jeudi. « Evariste était un employé dévoué qui, au moment des tirs, portait sa carte d’identité OIM/ONU. Il restera dans la mémoire de la famille de l’OIM pour son dévouement et son soutien à notre travail humanitaire. »

Le responsable de la sécurité générale de l’OIM, William Wairoa-Harrison, observe avec inquiétude la montée de la criminalité contre les travailleurs humanitaires internationaux, en particulier ces cinq dernières années.

La mort de M. Mbonihankuye était le 75ème décès d’un travailleur humanitaire cette année et le 67ème d’un ressortissant du pays, d’après la base de données sur la sécurité des travailleurs humanitaires. Depuis début 2010, 579 travailleurs humanitaires ont trouvé la mort sur le terrain, contre 521 entre 2004 et 2009.

Au début du mois, 12 travailleurs humanitaires ont été tués en Afghanistan, où les pires cas de violence contre des travailleurs humanitaires ont eu lieu cette année. Des décès de travailleurs humanitaires ont également été signalés au Soudan du Sud, au Yémen, en République centrafricaine et au Mali. En 2014, 121 travailleurs humanitaires avaient été tués dans le monde, et 151 en 2013.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Kristina Mejo, OIM Burundi, Tel: +257 7125 6332, Email: kmejo@iom.int