Communiqué
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L’OIM au Costa Rica organise un débat régional sur les migrations et les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres

Costa Rica - L’OIM au Costa Rica et l’Institut interaméricain des droits de l’homme (IIDH) ont organisé cette semaine un débat de deux jours sur les migrants et les communautés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI).

Plus de 30 représentants des communautés LGBTI, du gouvernement, d’ONG, du milieu universitaire et d’organisations des droits de l’homme se sont réunis à San José, afin d’échanger des informations, d’encourager le dialogue et d’analyser l’expérience de migration des communautés migrantes LGBTI en Amérique centrale.

Le nombre de femmes, de mineurs non accompagnés et de migrants LGBTI en transit dans la région s’est accru au cours des dix dernières années. Bien qu’il n’existe pas de données spécifiques sur le nombre de migrants LGBTI, les rapports établis par les organisations qui œuvrent avec ces populations montrent une augmentation des crimes haineux et de la violence à l’encontre des personnes d’orientations et d’identités sexuelles différentes.

Les migrants LGBTI affirment être victimes de violence et d’agressions sexuelles en guise de punition. Ils déclarent également être victimes d’insultes, d’humiliations et d’autres types de mauvais traitements, uniquement en raison de leur orientation sexuelle.

Les gouvernements dans la région manquent d’informations et mettent en œuvre des mesures inadaptées pour combattre et éradiquer ces violences, qui poussent les populations LGBTI à migrer (soit à l’intérieur même du pays, soit à l’étranger), souvent dans l’illégalité.

« Les bureaux de l’OIM dans le monde entier sont fréquemment témoins de la marginalisation ou de l’isolement des migrants LGBTI, même dans le cadre de la fourniture d’aide humanitaire. Bien souvent, cet isolement est dû à un manque de connaissances de ces populations et de leurs besoins », déclare Robert Paiva, Directeur régional en Amérique du Nord, en Amérique centrale et dans les Caraïbes.

« Malheureusement, la migration ne garantit pas à ces populations un meilleur traitement, une fois arrivée à destination. Souvent, elles vivent dans la peur d’être expulsées vers leur pays d’origine », ajoute-t-il.

Le groupe a décidé de renforcer l’échange d’information sur les questions de migration et sur les risques de la traite de personnes et du trafic illicite de migrants avec les communautés LGBTI ; de créer un réseau au sein des organisations, en vue de fournir une aide et des informations à ses membres ; de s’associer aux gouvernements pour dispenser des formations sur la migration centrées sur les besoins des populations d’orientation et d’identité sexuelle différente ; et de demander à la Conférence régionale sur la migration d’intégrer la question de la migration des populations LGBTI afin de commencer à élaborer des politiques publiques spécifiques.

L’évènement de cette semaine fait partie du projet régional de l’OIM intitulé « Protection et aide aux migrants vulnérables en Mésoamérique », financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Carolina Urcuyo
OIM San José
Email: curcuyo@iom.int
Tel: + 506.22.12.5308