Communiqué
Global

L’OIM appelle à adopter des mesures permettant de lutter contre la traite dans toutes les interventions d’urgence

Austria – Après plus de dix ans d’émigration nette, pendant lesquelles les jeunes d’Europe de l’Est migraient en grands nombres vers les pays plus riches d’Europe occidentale, un changement s’est opéré et passe presque inaperçu pour ceux qui se trouvent en dehors de la région.

De nombreux pays d’Europe de l’Est commencent à connaître d’importantes pénuries de main-d’œuvre dans divers secteurs et se tournent vers les pays de l’Est comme l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie pour combler ces pénuries.

Poumon économique de la région, la Pologne a ouvert la voie en attirant des travailleurs étrangers ces 12 derniers mois, notamment plus d’un million d’Ukrainiens qui viennent y chercher du travail. D’autres pays de la région vivent le même phénomène, notamment la République tchèque, la Slovaquie, l’Estonie et la Bulgarie qui recherchent des travailleurs étrangers pour répondre à leurs besoins de main-d’œuvre.

Cette hausse du taux de migration de main-d’œuvre présente de nombreuses possibilités pour les travailleurs, les employeurs et les sociétés dans les pays d’origine et de destination, mais comporte également un risque considérable pour les travailleurs migrants et leur famille.

L’OIM travaille avec les gouvernements de la région en vue de répondre à ces défis et de garantir que des programmes de mobilité de main-d’œuvre soient en place et aboutissent à des résultats positifs.

En Géorgie par exemple, l’OIM aide le gouvernement à renforcer sa capacité à gérer la migration de main-d’œuvre, à élaborer des stratégies visant à garantir le recrutement responsable et la protection de ses ressortissants et à améliorer sa coopération bilatérale avec les pays voisins afin de réglementer l’activité des agences de recrutement intermédiaires et d’empêcher l’exploitation dans les chaines d’approvisionnement.

De même, compte tenu du nombre croissant d’Ukrainiens qui se rendent en Europe de l’Est, le gouvernement ukrainien œuvre en vue d’élaborer des programmes et des mécanismes visant à mieux gérer et faciliter le processus, avec l’aide de l’OIM.

Le Bureau de l’OIM en Pologne travaille directement avec les employeurs polonais pour améliorer leurs connaissances des procédures juridiques de recrutement de travailleurs étrangers et des meilleures pratiques de gestion d’une main-d’œuvre diversifiée et multiculturelle. L’antenne de l’OIM à Varsovie a organisé plus de 600 000 consultations avec des travailleurs migrants et maintient un site et une ligne d’informations multilingue, très utilisés par les travailleurs migrants, contenant des informations importantes et pratiques, notamment sur les lois locales, les droits des travailleurs, l’assurance santé, les possibilités d’éducation et la réglementation fiscale.

« Depuis la croissance exponentielle de la migration de main-d’œuvre dans la région, nous voyons croître l’intérêt des gouvernements des pays d’origine et de destination à collaborer et à mieux gérer la mobilité de main-d’œuvre, de manière à ce qu’elle reste mutuellement profitable et qu’elle protège les droits des travailleurs migrants », a déclaré Michael Newson, spécialiste de la migration de main-d’œuvre du Bureau régional de l’OIM à Vienne.

Selon M. Newson, l’augmentation de la migration de main-d’œuvre dans la région devrait se poursuivre à mesure que les réglementations s’assouplissent, notamment la récente exemption de visa accordée par la Géorgie et l’Ukraine. L’OIM entend mettre à profit le dynamisme de l’Europe de l’Est pour gérer efficacement la mobilité de main-d’œuvre dans l’intérêt mutuel et s’appuyer sur ses partenariats déjà fructueux dans la région.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Joe Lowry, OIM Vienne, Tel : +43 660 3776404, Email : jlowry@iom.int