Communiqué
Global

L'OIM annonce une hausse des cas de traite d'enfants et de travail forcé

D'après de nouvelles données recueillies par l'OIM,
les enfants victimes de traite aidés par l'Organisation est
passé à 2 040 en 2011, soit une hausse de 27% par
rapport aux 1 565 enfants aidés en 2008.

Le rapport indique que le nombre de victimes adultes
envoyées vers 89 missions de l'OIM dans 91 pays pendant la
même période, est passé de 3 012 à 3
404, soit une hausse de 13%.

Bien que le nombre de femmes victimes de traite soit
resté stable à 3 415, par rapport à 3 404 en
2008, le nombre d'hommes victimes a augmenté de 27%, passant
de 1 656 à  2 040, ce qui reflète une
reconnaissance publique croissante du phénomène de
traite des hommes pour le travail forcé.

Le nombre de cas de traite pour le travail forcé a
augmenté de 43%, passant de 2 031 en 2008 à 2 906 en
2011. En revanche, le nombre de cas de traite à des fins
d'exploitation sexuelle a chuté de 19%, passant de 1 866 il
y a quatre ans à 1 507.

Le nombre de cas de traite internationaux est passé de 4
066 en 2008 à 3 531 en 2011, soit une baisse de 13%.
Toutefois, les cas de traite nationaux ont enregistré une
forte hausse de 140%, passant de 713 cas en 2008 à 1 708
l'année dernière.

D'après Laurence Hart, responsable du Département
de l'OIM de lutte contre la traite, la baisse du nombre de cas
internationaux peut être imputée à des
contrôles de l'immigration et des contrôles aux
frontières plus efficaces, alors que l'augmentation du
nombre de cas nationaux peut être expliqué par une
meilleure sensibilisation à la traite et par une
amélioration dans l'application des lois nationales.

Selon les données de l'OIM, sur un total de 5 498
victimes aidées par l'OIM en 2011, 1 606 étaient en
Europe, 1 049 en Asie du Sud et en Asie centrale, 984 dans
l'hémisphère occidental, 860 en Asie de l'Est et dans
le Pacifique, 696 au Moyen-Orient et 303 en Afrique.

Environ un tiers (36%) des cas concernait des enfants de moins
de 18 ans. Près des deux tiers (62%) étaient des
femmes et un peu plus d'un tiers était des hommes (37%).

En Europe, en Asie-Pacifique, en Asie du Sud et en Asie
centrale, les femmes étaient environ deux fois plus
nombreuses que les hommes. Au Moyen-Orient, dans
l'hémisphère occidental et en Afrique, l'écart
entre les sexes était moins marqué.

Les dix principaux pays de destination des victimes de traite
aidées par l'OIM en 2011 étaient la
Fédération de Russie (837), Haïti (658), le
Yémen (552), la Thaïlande (449), le Kazakhstan (265),
l'Afghanistan (170), l'Indonésie (148), la Pologne (122),
l'Egypte (103) et la Turquie (101).

Les dix principaux pays d'origine des victimes étaient
l'Ukraine (835), Haïti (709), le Yémen (378), le Laos
(359) l'Ouzbékistan (292), le Cambodge (258), le
Kirghizistan (213), l'Afghanistan (179), le Belarus (141) et
l'Ethiopie (122).

En Europe, l'OIM en Ukraine a enregistré le plus grand
nombre de victimes aidées, soit 814 au total. Le Belarus en
a enregistré 142, le Moldova, 98 et l'Allemagne, 69.

En Asie du Sud et en Asie centrale, l'Ouzbékistan, le
Kirghizistan et l'Afghanistan étaient en tête avec
respectivement 202, 204 et 199 cas.

Dans l'hémisphère occidental, l'OIM a aidé
656 victimes en Haïti, 65 aux Etats-Unis et 49 en
République dominicaine.

En Asie-Pacifique, la Thaïlande comptait 260 cas, le Laos,
195, le Cambodge, 122 et le Vietnam, 102.

Au Moyen-Orient, les bureaux de l'OIM ont enregistré 513
cas au Yémen et 100 en Egypte. En Afrique, l'OIM a
traité 47 cas en Tanzanie, 45 en Ouganda, 44 en Ethiopie et
32 au Mali.

L'OIM fournit un large éventail de services pour aider
les victimes de traite, notamment en matière d'abris, d'aide
médicale et juridique, de formation professionnelle, d'aide
au retour volontaire dans le pays d'origine et d'aide à la
réintégration après le retour.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jonathan Martens

OIM Genève

Tel : +41 22 717 94 69

E-mail : "mailto:jmartens@iom.int">jmartens@iom.int