L'OIM a aidé un groupe de 39 travailleurs bangladeshis qui
ont été dupés par des agents peu scrupuleux
dans des situations d'exploitation à rentrer chez eux.

Ces hommes, venus de différentes régions du
Bangladesh, se sont rendus légalement au Libéria en
novembre 2009, après avoir reçu des offres d'emploi
prétendument rémunérées entre 500 et
700 dollars par mois dans l'industrie croissante du textile au
Libéria.

Les migrants ont tous payé entre 3 000 et 5 000 dollars
à des agents pour couvrir les billets d'avion au
Libéria et les documents de voyage nécessaires.
Certains affirment également que ces agents leur ont par
ailleurs promis du travail en Europe.

Ils ont pris l'avion depuis Dhaka vers le Libéria via
Dubaï, Qatar et le Nigéria. Peu après leur
arrivée dans la capitale libérienne, Monrovia, ils
ont été emmenés dans la ville de Ganta, qui
borde la République de Guinée au nord du pays.

Une fois arrivés à Ganta, il est apparu qu'ils
avaient été trompés et sont alors devenus
victimes de traite pour le travail forcé.

Cependant, en mars, ils ont été secourus par les
responsables du gouvernement libérien en collaboration avec
le bureau de l'OIM à Monrovia, les membres de
l'équipe spéciale de lutte contre la traite et le
contingent des forces de maintien de la paix bangladeshies de la
mission UNMIL.

« Ces personnes ont été secourues
grâce à une bonne coordination entre les institutions
et grâce à la vigilance dont ont fait preuve la
communauté et les agents du maintien de l'ordre qui avaient
assisté à des ateliers de formation à la lutte
contre la traite de l'OIM », explique Ferdinand Paredes, chef
de mission de l'OIM au Libéria.

Grâce à la dénonciation par des habitants
locaux, le Bureau d'immigration et de naturalisation
libérien a donc arrêté cinq Bangladeshis et un
Libérien pour motif de traite.

Après avoir été secourus, les victimes de
traite ont été accueillies dans un abri du
gouvernement à Monrovia, où elles ont reçu une
aide directe de l'OIM, notamment de la nourriture, des
vêtements, et une aide médicale et psychologique.

Le mardi 1er juin, ils sont rentrés chez eux à
Dhaka par avion, avec l'accord des gouvernements bangladeshi et
libérien. Leur voyage a été organisé
par le Bureau d'emploi et de formation de la main-d'œuvre
bangladeshi et par le Ministère du bien-être des
expatriés et de l'emploi à l'étranger.

Rabab Fatima, représentant de l'OIM en Asie du Sud, s'est
réjouit du retour des Bangladeshis chez eux et des
poursuites engagées contre les trafiquants par les
autorités libériennes et a déclaré :
« L'OIM soutient les efforts du Bangladesh visant à
améliorer les systèmes de contrôle du
recrutement, à élaborer des directives
éthiques pour les agences de recrutement et à
introduire un mécanisme plus fiable de plaintes pour ces
personnes victimes de traite. »

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Ferdinand Paredes

OIM Monrovia

Tél. +231 5 703 584 ou +231 666 5950

E-mail : "mailto:fparedes@iom.int">fparedes@iom.int

ou

Asif Munier

OIM Dhaka

Tél. +880 1714114659

E-mail : "mailto:amunier@iom.int">amunier@iom.int