Communiqué
Global

L’OIM aide les gouvernements du Burundi et de Tanzanie à renforcer la gestion humanitaire des frontières

Bujumbura/Dar es Salaam - L’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, travaille avec les gouvernements du Burundi et de la République unie de Tanzanie en vue de renforcer les capacités des institutions chargées des frontières dans les deux pays à gérer efficacement les flux transfrontaliers massifs en adoptant une approche humanitaire à la gestion des frontières. 

Le projet pilote de 12 mois mis en œuvre conjointement par l’OIM, le PNUD et le HCR vise à promouvoir des approches transfrontalières concrètes, multiorganisations et fondées sur les droits de l’homme à la consolidation de la paix dans les régions frontalières entre le Burundi et la Tanzanie, soutenues par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix. 

« Le renforcement des connaissances et compétences des agents aux frontières du Burundi et de Tanzanie en matière de gestion humanitaire des frontières est d’une importance capitale car les frontières entre ces deux pays sont sujettes à des mouvements massifs en raison des crises humanitaires », a déclaré Qasim Sufi, chef de mission de l’OIM en Tanzanie. 

Dans le cadre de ce projet, l’OIM est notamment chargée de coordonner les évaluations, de renforcer la capacité des parties prenantes, d’élaborer des modes opératoires standard conformément à l’approche humanitaire de gestion des frontières et de faciliter les rencontres et les ateliers transfrontaliers entre les agents à la frontière. 

A ce jour en novembre, 64 membres des forces de police et de l’immigration du Burundi et de Tanzanie ont été formés à la gestion humanitaire des frontières. Les formations se sont tenues du 5 au 9 et du 12 au 16 novembre respectivement à Bujumba, au Burundi, et à Kigoma, en Tanzanie. 

La formation était centrée sur l’amélioration du niveau de préparation et de gestion des importants flux migratoires à la frontière à travers des évaluations et des réunions transfrontalières, en renforçant la collaboration et la coordination. Elle servait également de plateforme permettant aux responsables gouvernementaux des deux pays d’échanger des informations, de débattre des meilleures pratiques et de prendre des mesures pour renforcer le partage d’informations et la coopération transfrontalière. 

« Cette formation sera non seulement une occasion de renforcer et de soutenir les efforts déjà entrepris par nos gouvernements respectifs en matière de gestion des flux de population à la frontière mais également de commencer à développer des modes opératoires standard concernant la gestion humanitaire des frontières, qui permettront de renforcer vos plans d’urgence nationaux », a déclaré AJ Morgen, chef de mission de l’OIM au Burundi, dans son discours d’ouverture de la formation à Bujumbura. 

La formation traitait également de la protection et du respect des droits de l’homme, de la participation des communautés locales, et comprenait des exercices pratiques sur la gestion humanitaire des frontières et l’élaboration de modes opératoires standard. 

Début novembre, deux rencontres de coordination transfrontalières destinées aux officiers de police ont eu lieu à la frontière. Les rencontres ont permis de promouvoir la collaboration transfrontalière durable, en plus d’identifier les lacunes et les difficultés rencontrées dans les mécanismes, procédures opérationnelles et échanges d’informations existants en matière de gestion humanitaire des frontières. 

Dans le cadre des préparations des deux réunions, l’OIM a réalisé deux évaluations aux frontières à Mugina (province de Makamba) et à Gisuru (province de Ruyigi) au Burundi, ainsi qu’à Manyovu (district de Buhgiwe) et à Mabamba (district de Kibondo), en Tanzanie. 

Les évaluations ont permis d’identifier une série de recommandations concrètes et opérationnelles pour les acteurs clés de la gestion humanitaire des frontières dans les deux pays, en particulier en termes de besoins de formation et d’équipements. 

Le manque de préparation aux situations d’urgence reste un gros défi pour les deux pays car de nombreux migrants traversent la frontière entre le Burundi et la Tanzanie, en particulier en temps de conflit du côté burundais ou lors des rapatriements volontaires. 

L’OIM est bien positionnée pour fournir une expertise en renforçant leurs capacités à améliorer leurs mécanismes d’intervention face aux mouvements de masse. Les activités de gestion humanitaire des frontières de l’OIM visent à améliorer la préparation et les interventions visant à protéger ceux qui traversent les frontières lors de situations d’urgence, tout en garantissant le maintien de la sécurité lors des passages aux frontières. 

Au Burundi, l’OIM s’associe au gouvernement pour mener à bien des activités de renforcement des capacités relatives à la gestion des migrations et cherche à améliorer la collaboration et la coordination avec les pays voisins. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter : 
Sebastien Reclaru, OIM Burundi, Tel : +257 75400662, Email : sreclaru@iom.int
Gracia Anthony, OIM Tanzanie, Tel : +255 716204156, Email : ganthony@iom.int