Communiqué
Global

L’OIM aide la Police bangladaise à lutter contre la menace de traite des réfugiés rohingyas

Bangladesh – Des experts de la traite de l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, travaillent cette semaine avec la Police à Cox’s Bazar, au Bangladesh, pour l’aider à lutter contre la menace de traite à laquelle font face des milliers de réfugiés rohingyas vulnérables vivant dans des installations locales.

Demain, 17 janvier, 55 officiers de police et des forces de l’ordre participeront à l’atelier organisé par les spécialistes de la lutte contre la traite de l’OIM, dans le but de les sensibiliser à différentes formes de traite et d’identifier des solutions sur lesquelles les autorités et l’OIM peuvent travailler ensemble afin de prévenir la traite, d’identifier les victimes et de leur fournir un soutien. La formation fait partie de plusieurs initiatives de lutte contre la traite de l’OIM à Cox’s Bazar.

« Les enfants, femmes et hommes rohingyas sont ciblés par des trafiquants qui cherchent à les exploiter dans diverses situations, notamment le commerce sexuel, la servitude domestique et d’autres formes de travail forcé. Il n’existe aucune solution unique pour mettre fin à la traite et il est primordial que les organismes humanitaires et les autorités œuvrent main dans la main pour renforcer les compétences et partager les informations sur ce problème extrêmement grave », a déclaré Emmy Nurmila Sjarijono, spécialiste de la lutte contre la traite de l’OIM.

L’atelier de cette semaine fait suite à un atelier pilote de lutte contre la traite de l’OIM organisé avec la Police bangladaise en décembre 2017. « Ces formations sont utiles pour notre pays et pour le peuple bangladais. Nous œuvrons au niveau local auprès des personnes vulnérables, nous souhaiterions donc que davantage de membres de notre personnel reçoivent ce type de formation », a déclaré Mazharul Islam, Adjudant assistant auprès des forces de l’ordre d’Ansar, qui a participé à l’atelier de décembre.

« J’ai particulièrement apprécié la clarification de la différence entre la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants, et de leur interconnexion. Il était intéressant d’apprendre que la traite ne se produisait pas seulement à l’étranger mais également à l’intérieur du pays et qu’elle prend différentes formes, autre que la prostitution forcée », a-t-il déclaré.

En tant que principal organisme présent dans les camps de réfugiés rohingyas - où plus de 656 000 personnes se sont installées après avoir fui la violence au Myanmar ces quatre derniers mois -, l’OIM lance une série d’activités de sensibilisation au sein de la population réfugiée, et travaille avec les autorités. Elle a également créé des espaces pour les femmes dans les installations.

Des centaines de majis, dirigeants communautaires à l’intérieur des camps, font partie de ceux qui reçoivent des informations de l’OIM sous forme verbale et visuelle sur l’identification de potentielles tentatives de traite impliquant des hommes, des femmes et des enfants et sur la procédure à suivre s’ils soupçonnent que des personnes sont ciblées.

L’OIM propose également des services de thérapie et de soutien aux survivants de traite et un abri à ceux qui ont fui ou été secourus de situations de traite.

 « La traite était déjà un problème à Cox’s Bazar avant le dernier afflux de réfugiés au mois d’août », a déclaré Emmy Nurmila Sjarijono. « Compte tenu du nombre encore plus important de personnes à risque, il est crucial d’œuvrer main dans la main avec la police et d’autres autorités pour prévenir l’augmentation du nombre de victimes de traite dans les prochains mois. »

Pour plus d’informations, veuillez contacter Fiona MacGregor, OIM Cox’s Bazar, Email : fmacgregor@iom.int, Tel. +8801733335221.