Communiqué
Global

L’OIM a aidé 7 000 victimes de traite dans le monde en 2015

Suisse - Près de 7 000 victimes de traite ont été aidées par l’OIM dans 115 pays en 2015. Le nombre de victimes aidées, le plus élevé du monde, a augmenté d’environ 9% par rapport à l’année précédente.

La majorité des victimes aidées par l’OIM en 2015 ont fait l’objet d’exploitation pour le travail (74%). Le bâtiment, le travail domestique et la pêche faisaient partie des principaux secteurs dans lesquels les individus ont été exploités. Quelque 20% de toutes les victimes aidées par l’OIM en 2015 étaient exploitées dans l’industrie du sexe, et cinq autres pourcent ont été victimes de traite à la fois à des fins d’exploitation sexuelle et d’exploitation du travail.

« Le fichier de données de l’OIM sur la traite est d’une portée sans équivalent et présente un grand potentiel pour alimenter une politique et une réponse reposant sur des données factuelles pour combattre le crime et traiter les causes profondes de ce phénomène », a déclaré Anh Nguyen, responsable de la Division de l’aide aux migrants de l’OIM.

Il a ajouté que les données dressaient un portrait des victimes de traite différent de celui présenté par d’autres données mondiales sur la traite. « En plus du fait que le nombre de victimes d’exploitation du travail était plus élevé que le nombre de victimes d’exploitation sexuelle, il y avait également plus d’hommes (55%) que de femmes. »

Les données de l’OIM montrent les gros progrès accomplis ces dernières années dans le domaine de la lutte contre la traite en faisant reconnaître et prendre conscience que les hommes sont eux aussi victimes de traite et que la traite ne concerne pas toujours l’exploitation sexuelle.

Les victimes aidées par l’OIM en 2015 avaient passé en moyenne trois ans en situation de traite, mais ce laps de temps pouvait aller de 0 à 25 ans.

Environ 13% des cas de traite gérés par l’OIM étaient des enfants. Parmi les personnes victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, près d’une sur cinq était un enfant et parmi les victimes d’exploitation du travail, 4% étaient des enfants.

La plupart des victimes aidées par l’OIM dans le monde (85%) ont été exploités à l’étranger. Plus d’un tiers d’entre elles ont d’abord été identifiées ou renvoyées vers l’Organisation en Europe (37%). L’Asie de l’Est et du Sud-Est, l’Asie du Sud et l’Asie centrale étaient les régions d’origine comportant la plus forte concentration de victimes que l’OIM a aidées et représentaient chacune un peu plus d’un quart du nombre de victimes. Ces données sur les lieux ne sont pas nécessairement représentatives de tendances de prévalence de la traite dans le monde mais montrent les régions où l’OIM est la plus présente.

Pour consulter les données mentionnées ci-dessus et d’autres informations régionales, veuillez vous rendre ici.

« Nous établissons aujourd’hui des partenariats avec d’autres dirigeants dans le domaine afin d’héberger la base de données multipartite et en libre accès sur la traite la plus importante du monde : le portail de données sur la traite des personnes. En rendant nos données disponibles aux parties externes de manière systématique, tout en garantissant l’anonymat des victimes, le portail renforcera rapidement la base de connaissances pour mettre en œuvre des réponses à la menace de traite, d’exploitation du travail et de mauvais traitements », a déclaré Anh Nguyen.

L’OIM est le plus grand fournisseur de services aux victimes de traite à travers le monde. Elle met en œuvre des programmes de lutte contre la traite depuis 2014 et a déjà aidé plus de 70 000 victimes de traite et migrants exploités.

Pour plus d’informations sur les programmes de lutte contre la traite de l’OIM, veuillez vous rendre ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Harry Cook, chargé de projet au siège de l’OIM, Division de la recherche sur la traite, Tel: +41 227 179 502; Email: hcook@iom.int