Communiqué
Global

L’OIM aide 462 migrants d’Afrique de l’Ouest bloqués en Libye à rentrer chez eux

Libye - Le 13 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a aidé 156 migrants bloqués (145 hommes et 11 femmes) à rentrer chez eux en Côte-d’Ivoire depuis la Libye. Le groupe comprenait deux enfants non accompagnés, dont deux filles.

La même semaine (18 avril), 152 Maliens (14 femmes et trois enfants non accompagnés) sont rentrés chez eux à bord d’un vol charter. Parmi eux, 83 avaient été détenus au centre de Tariq Al Sekka. Le lendemain, l’OIM a aidé 154 hommes, femmes et enfants à rentrer au Burkina Faso.

Les trois vols charter de retour faisaient partie du programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) de l’OIM.

Les vols, partis de l’aéroport de Mitiga à Tripoli, ont été coordonnés avec les autorités libyennes et ivoiriennes, l’Ambassade du Mali et les collègues de l’OIM dans les pays d’origine.

L’OIM a procédé à des entretiens avec le départ, des examens médicaux et a délivré des visas de sortie à tous les passagers. Avant le départ, les migrants ont reçu une aide supplémentaire.

Parmi les passagers se trouvait Issa*, 49 ans, originaire du Burkina Faso. Il a confié ses quatre enfants à leur grand-mère il y a trois ans pour se rendre en Libye avec sa femme à la recherche de travail. Il a commencé à travailler comme ouvrier agricole dans la ville côtière d’Az Zawiyah mais n’a pas pu continuer en raison de problèmes de santé. Suite à un AVC, Issa a eu le bras paralysé. Il a contacté l’OIM et lui a demandé de l’aide pour rentrer chez lui auprès de ses enfants.

Ousmane*, vingt ans, qui étudiait l’économie à l’Université de Bamako, n’a pas pu payer ses frais de scolarité et a été persuadé par un ami en Europe de le rejoindre. Malheureusement, Ousmane a été confronté à la dure réalité d’être enlevé mais a réussi à payer une rançon pour sa libération. Il est aujourd’hui soulagé de rentrer au Mali.

Seize des cas les plus vulnérables à bord du vol pour la Côte-d’Ivoire ont été jugés éligibles pour une aide à la réintégration une fois de retour en Côte-d’Ivoire. En outre, 29 des migrants maliens les plus vulnérables et 12 des migrants du Burkina Faso ont aussi reçu la même aide. Les rapatriés ont ainsi la chance de redémarrer à zéro une fois rentrés chez eux, par exemple en ouvrant un petit commerce ou en poursuivant leurs études.

Un autre migrant malien de 24 ans, Drissa, est arrivé en Libye il y a six mois. Il a traversé le désert reliant le Mali à l’Algérie puis est arrivé à Tripoli où il a cherché du travail. Drissa, qui était peintre au Mali, est tombé d’une échelle en Libye et est devenu paraplégique. Incapable de marcher, il a reçu l’aide des médecins de l’OIM et a pu rentrer au Mali en toute sécurité.

Jusqu’ici en 2017, l’OIM en Libye a aidé 2 463 migrants bloqués à rentrer chez eux dans leur pays d’origine. Parmi eux, 508 étaient éligibles pour une aide à la réintégration.

*Les noms des migrants ont été changés pour préserver leur identité.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Libye, Othman Belbeisi, Tel : +216 29 600 389, Email: obelbeisi@iom.int ou Ashraf Hassan, Tel +216 29 794 707, Email: ashassan@iom.int