Communiqué
Global

L’OIM aide 25 Bangladeshis bloqués en Afghanistan à rentrer chez eux

Bangladesh / Afghanistan – Jeudi 17 novembre, l’OIM a rapatrié 25 travailleurs migrants bangladeshis qui étaient bloqués en Afghanistan après plusieurs mois de vie dans des conditions similaires à la prison.

Les hommes avaient d’abord migré vers la province d’Herat, en Afghanistan, avec la promesse d’un emploi stable dans une aciérie et d’un bon salaire. L’expérience a vite mal tourné, les hommes se sont retrouvés piégés à l’intérieur de l’aciérie pendant des mois.

Ils avaient quitté le Bangladesh en octobre 2015, dupés par un agent de recrutement local. Tous détenaient un visa d’un mois dans leur passeport avec la promesse d’une régularisation à leur arrivée.

Alors qu’ils avaient déjà tous un emploi au Bangladesh dans l’industrie de l’acier, les hommes ont été tentés par la promesse de salaires bien plus élevés par l’agent de recrutement, qui leur a soutiré 1 200 dollars à chacun pour le voyage.

D’après les hommes, le propriétaire de l’aciérie promettait sans cesse de reprendre le travail très rapidement et gardait les hommes enfermés dans les locaux de l’aciérie. Les hommes n’avaient aucun salaire et la nourriture se faisait rare.

Ils ont finalement réussi à alerter le monde extérieur sur leur sort en faisant une vidéo et en la publiant sur Facebook. La vidéo a suffisamment circulé pour attirer l’attention d’un travailleur bangladeshi d’une ONG en Afghanistan, qui a pu, à son tour, alerter l’OIM.

« Tout nous avait été confisqué », a confié l’un des rapatriés. « Nous avons dû payer des sommes élevées à l’agent de recrutement pour rejoindre l’Afghanistan. Je devais gagner 1 000 par mois grâce à ce travail, maintenant je n’ai plus rien et je suis endetté. Comment vais-je prendre soin de ma famille ? », a t-il ajouté.

Etant donné que la plupart des passeports des migrants avaient été confisqués, sans visa valable ni source de revenu pour payer leur vol de retour, la mission de l’OIM en Afghanistan a mis plusieurs mois pour négocier avec le gouvernement afghan et trouver des sources de financement pour garantir le retour des hommes en toute sécurité.

« Cela n’a été possible que grâce au personnel expérimenté dont nous disposons sur le terrain en Afghanistan et au Bangladesh », a déclaré Laurence Hart, chef de mission de l’OIM en Afghanistan. « Nous sommes aussi reconnaissants de l’aide du gouvernement afghan à la fois pour aider les hommes bloqués et pour garantir que les responsable de cette situation soient traduits en justice. »

« L’OIM au Bangladesh a dix ans d’expérience dans l’aide au retour de migrants bloqués. Maintenant, nous devons nous assurer que ces hommes aient une réelle chance de réintégration dans leurs communautés », a déclaré Sarat Dash, chef de mission de l’OIM au Bangladesh. « La compréhension, parmi les migrants potentiels, de ce qu’est la migration sûre et régulière fait souvent défaut et c’est un domaine dans lequel il reste beaucoup de travail », a t-il ajouté.

L’OIM en Afghanistan a fourni des vêtements, de la nourriture et des billets d’avion pour le Bangladesh aux 25 hommes. L’OIM au Bangladesh a accueilli les hommes à l’aéroport, pour s’assurer que les formalités d’immigration se passent sans heurts. Elle fournit aussi de la nourriture, un hébergement et des tickets de bus.

L’OIM a récemment lancé un projet de trois ans de 10 millions de dollars avec l’USAID afin de combattre la traite des personnes en Afghanistan en sensibilisant le public, en coordonnant les mécanismes de protection et en renforçant le processus de poursuite. Le projet est le plus gros don que l’OIM n’ait jamais reçu pour lutter contre la traite.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Peppi Siddiq, OIM Bangladesh, Tel. +880 175 5568894, Email: pksiddiq@oim.int ou Nasir Haidarzai, OIM Afghanistan, Tel. +93 794 100 542, Email: nhhaidarzai@iom.int