Communiqué
Global

L'intensification de la violence force les Ivoiriens et les migrants à fuir Abidjan

Les habitants d'Abidjan, principale ville de Côte-d'Ivoire,
tentent de fuir la violence croissante, rapidement et par tous les
moyens.

Le personnel de l'OIM à Abidjan rapporte que les
habitants partent en bus, en voiture ou en taxi vers leurs villages
d'origine alors que la violence se propage à travers la
ville.

Un nombre croissant de migrants quittent la ville.

Un convoi de l'OIM a évacué 453 migrants
mauritaniens en bus la semaine dernière vers la capitale
malienne Bamako malgré les routes endommagées et
l'insécurité régnant tout au long du
parcours.

Un deuxième convoi de l'OIM de sept bus transportant
près de 470 Mauritaniens, qui devait partir le 20 mars,
partira finalement aujourd'hui ou demain, mercredi 23 mars.

L'OIM a enregistré 402 Mauritaniens
supplémentaires, installés dehors ou dans le quartier
de l'ambassade mauritanienne à Abidjan, qui souhaitent
rentrer chez eux. Environ 250 autres pourraient nécessiter
une aide à l'évacuation.

L'ambassade mauritanienne a déjà
évacué 2 200 migrants mauritaniens par bus au cours
des dernières semaines.

L'OIM a également été informée, par
l'Ambassadeur malien à Abidjan, qu'environ 20 000 de ses
ressortissants nécessitent une aide à
l'évacuation. Parmi eux, un groupe d'une centaine de femmes
et d'enfants est arrivé à l'ambassade pendant le
week-end, demandant une aide urgente de retour au pays.

En outre, 800 Burkinabés ont été
renvoyés vers l'OIM, par le Conseil burkinabé pour la
paix en Côte-d'Ivoire, afin qu'ils reçoivent une aide
au retour au Burkina Faso. Le groupe est actuellement logé
dans des familles d'accueil d'un village situé à une
heure d'Abidjan, depuis le pillage de leurs maisons et village.

En janvier, le Burkina Faso, le Mali et le Libéria
avaient demandé officiellement à l'OIM d'aider leurs
ressortissants à retourner dans leurs pays respectifs si la
situation dégénérait. L'OIM travaille
également avec les organisations nationales chargées
de la gestion des catastrophes dans les cinq pays voisins de la
Côte-d'Ivoire, dont la Guinée et le Ghana, afin de
permettre l'accueil et la réintégration des
ressortissants de retour de Côte-d'Ivoire.

En plus de l'aide à l'évacuation, les migrants de
retour, ayant perdu leurs moyens d'existence et la plupart de leurs
biens, nécessitent une aide à l'accueil et à
la réintégration, dès leur arrivée.

L'OIM estime à 100 000 le nombre de migrants
bloqués qui nécessiteront une aide au retour dans les
pays voisins.

En janvier, l'OIM a lancé un appel de fonds initial de
3,5 millions de dollars afin de mener à bien une
série d'opérations, notamment l'aide aux
déplacés internes et migrants bloqués en
Côte-d'Ivoire, l'aide au retour de ressortissants du
Libéria et d'autres pays tiers à rentrer chez eux
ainsi que le suivi et l'évaluation des besoins des
populations mobiles à l'intérieur du pays.

A ce jour, l'Organisation a reçu 1,06 million de dollars
de la part du gouvernement américain et du Fonds central des
Nations Unies pour les interventions d'urgence. Compte tenu de
l'aggravation de la situation dans le pays et de l'augmentation des
demandes d'évacuation par les migrants, des fonds sont
réclamés de manière urgente pour aider les
personnes qui fuient la violence.

Pour plus d'informations, veuillez contacter :

Jemini Pandya

OIM Genève

Tel: + 41 22 717 9486 / +41 79 217 3374

Email: "mailto:jpandya@iom.int" target="_blank" title=
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