Communiqué
Global

L’insuffisance des données sur la migration et la santé affaiblit les systèmes de santé

Berlin - Les données et les informations sur la santé des migrants et sur les questions sanitaires résultant de la migration pourraient rendre les systèmes de santé plus efficaces. Pourtant, ces données sont rares, d’après une page d’information sur la santé récemment publiée sur le Portail de données sur la migration dans le monde.

Ce portail a été lancé par l’OIM, l’organisme des Nations Unies chargé des migrations, en 2017. Il sert de point d’accès unique à des statistiques globales et à des informations fiables sur la migration dans le monde. La page d’information sur la santé a été rédigée par la Division migration et santé de l’OIM en coordination avec le Centre d’analyse des données sur la migration dans le monde (CADMM).  Il recense les sources de données potentielles et existantes sur la santé des migrants et les limitations qui empêchent les pays de mieux comprendre la migration et la santé, de traiter les questions de santé publique et de faire des comparaisons nationales pour orienter les politiques et pratiques.

La Division migration et santé de l’OIM réitère son appel à recueillir des données mieux ventilées sur la santé des migrants comme le mentionnent les rapports de la première et de la deuxième Consultation mondiale sur la santé migratoire, qui ont eu lieu respectivement en 2010 et 2017, ainsi que les Résolutions de 2008 et 2017 de l’Assemblée mondiale de la Santé sur la santé des migrants.

D’après l’OIM, la nécessité de renforcer les systèmes d’information sanitaire et d’améliorer les capacités des pays à recueillir des données sur la santé des migrants reste un défi aussi bien pour les pays en développement que pour les pays développés. Au niveau international, il n’existe aucune directive normalisée définissant quel type de données recueillir et comment le faire. Il n’existe pas non plus de cadre de santé mondial avec des indicateurs permettant d’évaluer et de contrôler la santé des migrants.

« Pour remédier à ce problème, trois éléments sont nécessaires », a expliqué Jacqueline Weekers, Directrice de la Division migration et santé de l’OIM : « de meilleures approches pour identifier des sources de données sur la santé des migrants aux niveaux national, local, régional et sous-régional ; de meilleures méthodes pour analyser ces données ; et enfin, des investissements plus importants pour permettre aux Etats membres et aux organismes compétents de collaborer dans différents domaines afin de faire avancer les données informatiques sur la santé des migrants.

La Division migration et santé de l’OIM a créé un répertoire de ses projets liés à la santé et des résultats techniques dans un portail en ligne en libre accès. Le site sert de plateforme pratique pour mettre en relation des chercheurs et des spécialistes, en apprendre davantage sur les projets de recherche de santé des migrants et améliorer les politiques et pratiques fondées sur des faits. Des événements à venir sur le thème de la migration et de la santé seront également présentés sur le portail.

En outre, une base de données mondiale de publications d’études de l’OIM sur la migration et la santé est en cours de création via une plateforme libre. Les publications pourront être recherchées par type de migrant et par sujet comme la santé mentale, la nutrition, etc.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Kol Wickramage, OIM Philippines, Tel : +63 2 230 1631, Email : kwickramage@iom.int