Communiqué
Global

L’industrie forestière dans les Iles Salomon expose les femmes et les filles à des risques

Les activités forestières, vectrices de changement social dans les communautés isolées des Iles Salomon. Photo : OIM

Honiara - Un rapport d’étude demandé par le Ministère de la femme, de la jeunesse, de l’enfance et des affaires familiales et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que les activités d’exploitation forestière et les dynamiques de mobilité y afférentes, associées à des facteurs locaux préexistants, exposaient les femmes et filles locales à des risques de traite, d’exploitation sexuelle et de mariage forcé. 

Belinda Adeline Tuki, Ministre de la femme, de la jeunesse, de l’enfance et des affaires familiales, a lancé le rapport intitulé : « Community Health and Mobility in the Pacific : Solomon Islands Case study », la semaine dernière, à Honiara, la capitale. 

Les dynamiques créées par les chantiers forestiers dans les zones isolées, associées à une transparence limitée dans le secteur et à une pénurie de politiques de protection officielles et à un accès restreint à la fourniture de services de protection, conduisent à un environnement où les moteurs de la vulnérabilité peuvent passer inaperçus, selon l’étude. 

La Ministre Tuki affirme que le rapport et ses recommandations seront utilisés pour éclairer les politiques et programmes qui seront mis en œuvre en vue d’améliorer la situation des femmes et des filles dans les Iles Salomon, en particulier celles pour qui les activités d’exploitation forestière ont des conséquences négatives. 

« Le Ministère travaillera main dans la main avec toutes les parties prenantes, les communautés, les chefs, les représentants d’organisations soutenant les femmes et les filles et le gouvernement des Iles Salomon, pour répondre aux conclusions de ce rapport », a-t-elle déclaré. 

« L’une des conclusions de l’étude montre que les membres communautaires sont encore réticents à signaler toute forme de violence sexiste, comme le mariage forcé et la traite, à la police. Nous pourrions travailler ensemble dans ce domaine pour éliminer les obstacles au signalement de ces crimes », a-t-elle ajouté. 

Le rapport, qui peut être téléchargé en anglais à l’adresse https://publications.iom.int/books/community-health-and-mobility-pacific-solomon-islands-case-study, a été financé dans le cadre d’un projet régional de 300 000 dollars appuyé par le Fonds de l’OIM pour le développement. Pour plus d’informations, rendez-vous sur http://www.mwycfa.gov.sb/

L’OIM met aussi actuellement en œuvre un projet connexe pour améliorer la sensibilisation des communautés à la traite d’êtres humains et aux violences sexistes dans les Iles Salomon, par le biais d’un projet de 600 000 euros, intitulé : « Protecting the Rights of Women and Children, Particularly Girls, in Migration-Affected Communities. » 

Le projet, particulièrement centré sur les communautés touchées par les industries forestières et extractives, est appuyé par l’Union européenne et cofinancé par le Fonds de l’OIM pour le développement. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Angelica Neville, OIM Honiara, Tel : +677 22536. Email : aneville@iom.int