Communiqué
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L’Indonésie et l’OIM lancent un programme de mentorat pour améliorer les poursuites et la condamnation des trafiquants humains

Louis Hoffmann, chef de mission de l’OIM en Indonésie parle du lancement du programme de mentorat pour aider les procureurs indonésiens à condamner les trafiquants. Photo : IOM

Jakarta - Avec le soutien du Département australien des affaires intérieures, le Centre de formation du Bureau du procureur général d’Indonésie (BADIKLAT) et l’OIM en Indonésie lancent un programme de mentorat en e-learning pour les procureurs afin d’améliorer leur efficacité à enquêter et à obtenir des condamnations contre les trafiquants.

D’après le rapport sur la traite des personnes 2019 du Département d’Etat américain, malgré les efforts de lutte contre la traite d’êtres humains, l’Indonésie est toujours un pays d’origine, de transit et de destination pour la traite des personnes. En 2018, 316 cas de traite ont été poursuivis et 279 condamnations ont été prononcées au niveau national, soit un peu moins qu’en 2017.

« Ce programme de mentorat est une avancée majeure pour le BADIKLAT et le Bureau du procureur général. Nous espérons grandement que la plateforme d’e-learning rendra le processus d’apprentissage et d’enseignement plus efficace et durable », a déclaré le Procureur général indonésien Prasetyo.

Depuis 2015, l’OIM en Indonésie collabore beaucoup avec le Bureau du procureur général. Elle a terminé une publication juridique commune sur la gestion des cas de traite et a dispensé des programmes de formation à 161 procureurs à travers l’archipel.

« Grâce à la précédente collaboration réussie entre le BADIKLAT et l’OIM, nous prévoyons de reproduire le mentorat via l’e-learning pour tous les modules d’apprentissage dans le système du BADIKLAT », a déclaré le Directeur du BADIKLAT, Setia Untung Arimuladi.

Pendant la phase pilote du programme de mentorat sur la traite, 14 procureurs seront choisis comme « protégés » et couplés avec six mentors du BADIKLAT, le Bureau du procureur général et l’Agence nationale pour la protection des victimes et des témoins (LPSK).

« Nous espérons que les 14 « protégés » de la phase pilote deviendront à leur tour des mentors pour d’autres procureurs, que d’autres personnes participeront, et que nous verrons donc une augmentation du nombre de cas de traite poursuivis à travers l’Indonésie », a déclaré Louis Hoffmann, chef de mission de l’OIM en Indonésie.

Depuis 2005, l’OIM en Indonésie a identifié et aidé plus de 9 100 victimes de traite d’êtres humains. La majorité d’entre elles étaient des ressortissants indonésiens exploités en Indonésie, en Malaisie, au Moyen-Orient et dans d’autres pays de destination de migrants.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Among Pundhi Resi, OIM Jakarta, Tel. +62 21 57951275, email : aresi@iom.int