Communiqué
Global

L'évacuation des migrants fuyant la violence en Libye prend de l'ampleur

Les évacuations de l'OIM par avion et par bateau depuis la
région frontalière tunisienne avec la Libye
s'accélèrent.

Tôt ce matin, un groupe de 1 450 Egyptiens a quitté
les structures d'accueil surpeuplées de Ras Adjir pour se
rendre au port de Sfax, où ils embarqueront à bord de
bateaux qui les conduiront à Alexandrie, en Egypte.

L'évacuation aérienne des Egyptiens par l'OIM se
poursuit également aujourd'hui sur cinq vols charters
supplémentaires sensés quitter l'île de Djerba
avec 900 passagers à bord.

Des vols supplémentaires sont aussi prévus afin
d'aider les travailleurs migrants bangladeshis qui sont parvenus
à traverser la frontière tunisienne.

L'OIM œuvre par ailleurs avec le Ministère
bangladeshi des affaires étrangères afin d'être
prêts à accueillir un groupe de quelque 2 000
ressortissants bangladeshis toujours bloqués du
côté libyen de la frontière. Selon certaines
informations, les Bangladeshis seraient épuisés et
auraient besoin de nourriture, d'eau et d'abris en urgence.

« Avec des milliers de migrants qui attendent toujours
l'autorisation d'entrer en Tunisie, la nécessité de
décongestionner la zone frontalière qui manque de
structures adéquates pour accueillir un grand nombre de
personnes est urgent », déclare Marc Petzold, chef de
mission de l'OIM en Tunisie.

En attendant, l'OIM fournit de l'aide à un groupe de
quelque 1 000 travailleurs migrants vietnamiens arrivés
à Ras Adjir la nuit dernière. Ils seront
transférés, dans les prochaines heures, vers le
centre de transit installé à quelque 5 km de la
frontière.

Au beau milieu des scènes de chaos à la
frontière, le personnel de terrain de l'OIM est parvenu
à identifier d'autres ressortissants de pays tiers qui
nécessitaient une aide d'urgence, notamment des
Népalais, des Ghanéens et des Nigériens qui
dormaient dehors dans des températures glaciales.

En Egypte, où quelque 7 000 migrants égyptiens
seuls sont logés dans le centre d'accueil au poste
frontière à Saloum, la situation est aussi
difficile.

Un groupe de 216 Ghanéens a été
transféré depuis Saloum vers le Caire où il
est monté à bord d'un vol affrété par
l'OIM en direction du Ghana. Le groupe devrait arriver en fin
d'après-midi à Accra.

Trois vols charters de l'OIM transportant 750 migrants
bangladeshis décolleront également dans les 24
prochaines heures en direction de Dhaka.

Dans le même temps, l'OIM a reçu des informations
rapportant que plusieurs milliers de migrants bloqués au
port de Benghazi attendaient désespérément de
partir. D'autres migrants devraient arriver. Bien que la
communauté locale leur fournisse de l'aide, le mauvais temps
détériore leur santé et les denrées
alimentaires s'amenuisent.

L'OIM poursuit son travail consistant à organiser
l'évacuation des migrants depuis Benghazi vers le port
égyptien d'Alexandrie par bateau. L'aide comprendrait
l'organisation du voyage au point d'embarquement, la
délivrance de documents de voyage si nécessaire, le
transport maritime et l'accueil et l'assistance aux destinations
finales en Egypte.

Au Niger voisin, le personnel d'un centre d'accueil et de
transit de migrants de l'OIM à Dirkou se prépare pour
l'arrivée, plus tard dans la semaine, d'environ 2 000
Nigériens et autres ressortissants africains qui ont
récemment réussi à traverser la
frontière à Gatrone, au sud de la Libye.

Un convoi transportant 1 154 ressortissants du Niger a
déjà quitté Dirkou pour la ville d'Agadez, au
nord du pays. Le groupe devrait arriver demain.

L'OIM travaille avec les autorités locales et ses
partenaires dont l'UNICEF, le CICR et MSF Espagne, dans le but
d'installer un centre de transit à Agadez.

« Nous cherchons à porter secours aux
Nigériens afin de les aider à rentrer chez eux,
à Niamey, la capitale et dans les régions du sud de
Maradi, Zinder et Tahoua », explique Abibatou Wane, chef de
mission de l'OIM au Niger.

L'OIM lance un appel initial urgent de 11 millions de dollars
afin d'aider les migrants pris dans la violence en Libye et qui
nécessitent une aide urgente à l'évacuation et
au rapatriement.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Jean Philippe Chauzy

OIM Genève

Tel: + 41 22 717 9361

       + 41 79 285 4366

E-mail: "mailto:pchauzy@iom.int">pchauzy@iom.int

ou

Jemini Pandya

Tel: + 41 22 717 9486

       + 41 79 217 3374

E-mail: "mailto:jpandya@iom.int">jpandya@iom.int