Communiqué
Global

Les vols d’évacuation de l’OIM depuis le Yémen se heurtent à des difficultés constantes

Yemen - L’OIM a repris l’évacuation humanitaire de ressortissants de pays tiers hors du Yémen mardi 28 avril, après plus d’une semaine de suspension. Mais en raison des bombardements aériens sur la piste d’atterrissage de l’aéroport de Sana’a, les vols prévus pour cette semaine sont suspendus.

Lundi 20 avril, l’OIM a décidé de suspendre temporairement ses opérations d’évacuation au Yémen, en raison des difficultés administratives croissantes pour les vols en partance de l’aéroport de Sana’a. La reprise des vols d’évacuation après avoir reçu la confirmation par les autorités aéroportuaires qu’elles faciliteraient le travail humanitaire.

« Nous sommes reconnaissants envers nos partenaires sur le terrain d’avoir travaillé si dur pour nous permettre de reprendre les vols », a déclaré Mohammed Abdiker, Directeur des opérations d’urgence de l’OIM. Mais en raison des événements de mardi, des vols supplémentaires ont été reportés jusqu’à nouvel ordre.

Le vol charter qui a quitté Sana’a mardi, à destination de Khartoum, au Soudan, transportait 141 passagers, dont bon nombre attendaient depuis plusieurs semaines de pouvoir quitter le Yémen.

Depuis le début des évacuations, l’OIM a aidé plus de 500 ressortissants de pays tiers originaires de plus de 20 pays à quitter le Yémen à bord de trois vols.

Malgré les difficultés, l’OIM continue de fournir de la nourriture, de l’eau et de l’assainissement aux migrants bloqués à l’intérieur du Yémen, dont plus de 500 dans la ville d’Haradh, au nord du pays.

Les équipes de l’OIM distribuent également des articles d’aide non alimentaire et des kits d’abris aux déplacés internes et aux communautés d’accueil à Sana’a, à Abyan et à Aden.

Les équipes de santé de l’OIM, travaillant depuis des cliniques fixes et des unités mobiles, poursuivent également leur travail à Aden, à Abyan, à Lahj et à Haradh, en aidant les déplacés internes, les ressortissants de pays tiers et les habitants locaux. Plus de 1 000 personnes auraient été tuées et près de 4 000 blessées par les violences au Yémen.

La crise au Yémen a provoqué la fuite d’une vague de migrants et de ressortissants de pays tiers par bateau vers la corne de l’Afrique. Il s’agit de nombreux Somaliens. Le 22 avril, 338 arrivées ont été enregistrées au Somaliland et le 26 avril, un seul bateau transportant 1 153 personnes est arrivé à Bossaso, au Puntland.

Sur ces 1 153 personnes, 710 étaient des réfugiés somaliens rapatriés, 410 étaient des migrants somaliens et 15 étaient yéménites. Seuls étaient des ressortissants de pays tiers. Quelque 735 des passagers étaient des femmes.

À Bossaso, 520 ont été transportés au centre de transit où l’OIM fournit de l’eau, des services d’hygiène et d’assainissement. De la nourriture, des soins de santé et d’autres services ont été fournis par d’autres organisations. L’OIM vérifie l’identité des migrants et fournit un transport. Avec les dernières arrivées, le centre de transit atteint sa capacité limite.

« L’OIM et ses partenaires travaillent avec un financement très limité pour faire face à l’impact de la crise au Yémen dans la corne de l’Afrique », a déclaré T. Craig Murphy, Coordinateur régional du projet de l’OIM pour la migration composite. « Le personnel et les ressources ont été détournés des programmes existants pour répondre à cette situation d’urgence. La planification à long terme et la mobilisation de ressources considérables sont nécessaires pour rester en phase avec les besoins humanitaires sur le terrain à Djibouti et en Somalie. »

Jusqu’ici, le Somaliland a enregistré un total de 1 125 arrivées du Yémen, tandis que le Puntland en a reçu 2 285, portant le nombre total d’arrivées en Somalie à plus de 3 140. Jusqu’ici, 57% des arrivants sont des migrants et le reste, des réfugiés.

À Djibouti, plus de 8 900 migrants sont arrivés à ce jour. Sur ce nombre, la majorité (4 700) sont des ressortissants de pays tiers, qui représentent 53% des arrivées.

Les organisations humanitaires ont du mal à faire face au nombre croissant d’arrivées. A Djibouti, un plan d’intervention a été lancé la semaine dernière. L’OIM lance un appel de 1,2 million de dollars pour les opérations dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement (WASH), de la nutrition, de l’éducation, de la nourriture, des abris, de l’aide non alimentaire et de la santé.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

T. Craig Murphy, OIM Djibouti, Tel: +254 717 711 822, Email: Cmurphy@iom.int
Feisal Muhamud, OIM Somalie, Tel: +254 20 2926 412, Email: famuhamud@iom.int
Bekim Ajdini, OIM Yémen, Tel +962 79 826 4 906, Email: BAJDINI@iom.int