Communiqué
Global

Les victimes des groupes armés illégaux retrouvent leurs terres

Plus de 100 familles qui avaient été obligées
d’abandonner leurs terres à cause des menaces de
violence de la part des groupes armés illégaux,
reçoivent cette semaine des actes de propriété
officiels pour leur parcelle, dans le cadre d’un projet
pilote pour la restitution des terres.

Ce projet pilote, mené par la Commission nationale de
réparation et de réconciliation (NCRR) et mis en
œuvre par l’OIM grâce au financement de
l’agence américaine pour le Développement
International (USAID), a débuté à Turbo, une
zone située à 477 kilomètres au nord de la
capitale, Bogota.

 

Les actes sont distribués aux 105 premières familles
à la suite de plusieurs études menées pour
indiquer les statuts actuels des parcelles et déterminer
comment les victimes ont perdu leur propriété.

Dans le cadre de la phase pilote pour 2009, et en collaboration
avec les chambres locales du commerce, 100 familles
déplacées de la municipalité de Chengue, dans
le département de Sucre, à 280 km de Mampuján,
dans le département de Bolívar, recevront des actes
dans les prochains mois.

En janvier 2001, 28 agriculteurs ont été
assassinés et 32 maisons ont été
brûlées dans la municipalité de Chengue, au
cours d’un massacre commis par un groupe paramilitaire.
Chengue était à l’époque un petit
village de 75 maisons.

D’après le NCRR, entre 1997 et 2005, les
paramilitaires ont commis plus de 20 massacres dans la
région de Mampuján, dans le but de
détrôner Martín Caballero, chef des FARC et
leader de Frente 35 qui opérait dans la région.
Caballero a rencontré des résidents de
Mampuján et leur a donné 24 heures pour
évacuer la ville.

Ayant retenu la leçon des projets pilotes à Turbo,
Chengue et Mampuján seront systématisés et
utilisés par le Comité technique pour la restitution
des terres et par 12 Commissions régionales pour la
restitution de la propriété qui seront
établies à travers le pays. La première
Commission a été établie début juillet
dans la ville de Medellin.

Les Commissions, établies dans le but de régler
les réclamations concernant la propriété, font
partie d’un système de réparation
intégral pour les victimes de groupes armés
illégaux instauré selon la loi 975, également
appelée Loi pour la justice et la paix.

Selon les chiffres officiels du 30 juin 2009, il y a 3 115 266
personnes déplacées à l’intérieur
de la Colombie. Avec 508 537 individus déplacés
à Antioquia et 264 253 à Bolívar, les deux
départements comptent respectivement le plus grand nombre de
déplacés.

Pour plus d’informations, veuillez contacter :

Jorge Andrés Gallo

OIM Bogota

Tél. : + 5715946410, ext. 142

E-mail : "mailto:jgallo@iom.int" target="_blank" title=
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