Communiqué
Global

Les travailleurs humanitaires se pressent dans les camps de réfugiés rohingyas au Bangladesh pour faire face à la mousson

Refugees plant vetiver grass on sandy slopes to prevent monsoon-related landslides. Photo: IOM

Cox’s Bazar - Lorsque le cyclone Fani - l’une des tempêtes les plus puissantes à traverser l’Océan Indien depuis une décennie - s’est formé dans la Baie du Bengale il y a une semaine pour s’abattre sur le nord de l’Inde et l’ouest du Bangladesh, il a fait 24 morts, laissé un théâtre de destruction et déplacé des milliers de personnes. Quelque 2,6 millions de personnes - un million en Inde et 1,6 million au Bangladesh - ont été évacuées, sauvant potentiellement des milliers de vies. 

Les travailleurs humanitaires à Cox’s Bazar, district situé au sud du Bangladesh où près d’un million de réfugiés rohingyas du Myanmar vivent dans des camps de fortune surpeuplés faits de bambou et de bâches en plastique, ont poussé un soupir de soulagement. Fani est passé au nord des camps, causant de fortes pluies et quelques dégâts mineurs, mais épargnant la majorité des réfugiés vulnérables et des communautés locales. 

 Mais au vu des potentiels futures cyclones et de la mousson qui devrait amener les premières pluies en juin, les responsables des camps de l’OIM reconnaissent les risques et la nécessité de se préparer au pire. Les opérations de préparation au cyclone Fani - notamment le déploiement de 200 fonctionnaires de l’OIM et de 250 bénévoles formés pour aider les réfugiés à se préparer à la tempête, ainsi que la distribution de plus de 90 000 « Tie Down Kits » contenant de la corde, des câbles et de sacs de sable - ressemblaient à une « répétition générale » pour les intempéries à venir, d’après Manuel Pereira, chef de mission adjoint de l’OIM au Bangladesh. 

« L’année 2018 était la première saison des moussons faisant suite à l’afflux de réfugiés depuis août 2017. Nous avons appris de cette expérience et avons amélioré notre plan d’intervention en conséquence. Depuis, nous avons essayé de préparer les réfugiés en leur communiquant les informations essentielles dont ils ont besoin pour survivre. Sans abris (en dur), nous ne pouvons pas préparer les gens à un cyclone dévastateur, mais nous pouvons les préparer à la mousson », a-t-il déclaré. 

« Notre plan comprend des équipes d’intervention d’urgence sur place dans des endroits clés du camp pour répondre aux inondations, évaluer les dégâts et distribuer de l’aide dans les points de distribution d’urgence. Mais nous savons tous que cela pourrait n’être que le début d’une saison des cyclones et de la mousson très difficile », a-t-il déclaré. 

Le Bangladesh se trouve dans l’une des régions du monde les plus exposées aux cyclones. Les phénomènes météorologiques les plus extrêmes se forment souvent dans la Baie du Bengale et font route vers le nord puis s’abattent sur le nord de l’Inde ou les côtes bangladaises. Les précédents cyclones ont été parmi les plus dévastateurs de l’histoire, notamment le cyclone Nargis en 2008, qui s’était abattu sur le Myanmar voisin et avait fait environ 100 000 morts. Même en l’absence de cyclones, les moussons à Cox’s Bazar amènent de fortes chutes de pluie et de violentes rafales de vents. 

L’OIM et les organisations humanitaires partenaires du Groupe de coordination intersectorielle (ISGC) se sont rencontrés mercredi 8 mai pour revoir les plans de préparation aux catastrophes dans les camps de Cox’s Bazar. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter George McLeod, OIM Cox’s Bazar, Tel. +880 18 7071 8078, Email : gmcleod@iom.int