Communiqué
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Les travailleurs du secteur privé en Corée du Sud apprennent comment combattre l’esclavage moderne et le travail forcé

Un travailleur migrant. Photo: CREST

Séoul – L’OIM en République de Corée et le Réseau coréen du Pacte mondial des Nations Unies ont organisé l’atelier de consultation sur l’élimination de l’esclavage moderne et de la traite au sein des entreprises et des chaines d’approvisionnement à Séoul, le 13 février 2019.

L’atelier d’une demi-journée a été suivi par plus de 50 participants des Firmes multinationales coréennes, d’entreprises et d’agences du gouvernement. Financé par le Fonds de développement international, l’événement avait pour objectif de sensibiliser aux droits des travailleurs et de renforcer la capacité des participants à mettre en œuvre des politiques de recrutement justes sur leurs lieux de travail.

A travers le monde, environ 25 millions de personnes sont victimes de travail forcé, dont une majorité dans la région Asie-Pacifique. Plus de la moitié des victimes, soit 16 millions de personnes, travaillent dans le secteur privé. En 2016, les travailleurs migrants représentaient 25 pour cent du nombre total de victimes dans la région.

L’Objectif 6 du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, récemment adopté par les Etats membres des Nations Unies en 2018, renferme l’engagement de la communauté internationale en matière de recrutement éthique qui garantisse un travail décent pour les migrants. Pourtant, de nombreux travailleurs migrants restent vulnérables à l’exploitation du travail.

« Depuis le début des années 90, les multinationales et chaînes d’approvisionnement coréennes étendent leurs activités en Asie, en particulier en Chine, en Indonésie, en Thaïlande et au Vietnam », a déclaré Mihyung Park, responsable du Bureau de l’OIM en Corée du Sud.

« En plus des exigences croissantes en matière de responsabilité sociale d’entreprise (RSE) au sein des multinationales coréennes, cet atelier était destiné non seulement à renforcer la compréhension des acteurs coréens concernant les vulnérabilités des travailleurs migrants, mais également de les encourager à jouer un rôle important dans la promotion du recrutement juste et éthique », a-t-elle ajouté.

Ouvert par Jaewon Kim, Assistant du Directeur régional du Bureau de l’Ethical Trading Initiative (ETI) à Hong-Kong, l’atelier était l’occasion de partager des données mondiales sur l’esclavage moderne dans les pratiques des chaînes d’approvisionnement et des principales entreprises dans de nombreux secteurs.

Deux experts locaux du Réseau du Pacte et de la Commission nationale des droits de l’homme de Corée ont présenté les normes internationales de RSE et les récentes avancées législatives nationales en matière de lutte contre l’esclavage moderne.

Maximilian Pottler, chargé de projet au Bureau de l’OIM au Vietnam, a présenté les initiatives de l’OIM, notamment le projet de responsabilité des entreprises dans l’élimination de l’esclavage et de la traite (CREST en anglais) et le Système international d’intégrité du recrutement (IRIS), ainsi que d’autres stratégies de gestion des risques.

« Il est temps pour les entreprises coréennes et leurs partenaires de reconnaître les risques croissants du recrutement non éthique et de prendre des mesures. J’espère que les participants en tireront des enseignements pratiques, notamment des stratégies pour apprendre à combattre l’esclavage moderne existant dans leurs chaines d’approvisionnement », a déclaré Maximilian Pottler.

Depuis 2016, l’OIM en Corée du Sud a organisé une série de consultations techniques pour permettre aux entreprises locales et multinationales de promouvoir le recrutement éthique, notamment le Forum mondial du secteur privé (2016).

Pour plus d’informations sur l’événement, rendez-vous ici.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’OIM en Corée, Mihyung Park, Tel : +82 70 4820 2781, Email : mipark@iom.int ou Jumi Kim, Tel : +82 (0)70 4820 0292, Email : jukim@iom.int