Communiqué
Global

Les Sud-soudanais quittent Khartoum pour rejoindre la République du Sud Soudan alors que les premiers secours arrivent à Abyei

Avec l'aide de l'OIM, un convoi ferroviaire de 60 wagons
transportant 1 400 rapatriés sud-soudanais a quitté
Khartoum hier, jeudi 1er mars, pour un voyage de 10 jours vers
Aweil et Wau en République du Soudan du Sud.

Il s'agit du premier train à quitter Khartoum depuis la
signature, début février, d'un Mémorandum
d'accord entre les gouvernements du Soudan et du Soudan du Sud,
pour un processus de retour volontaire effectué en toute
sécurité et dans la dignité.

Plus d'un demi-million de Soudanais du Sud résidant en
République du Soudan sont tenus de quitter le pays d'ici le
début du mois prochain ou de régulariser leur
situation. Une majorité d'entre eux devrait opter pour un
éventuel retour au Soudan du Sud, depuis la
déclaration d'indépendance du pays en juillet
2011.

La plupart des 1 400 passagers à bord du train a
vécu dehors dans les environs de Khartoum pendant plus d'un
an, en attendant un moyen de transport mis à disposition par
le gouvernement, vers le Soudan du Sud.

Sur le chemin, 500 Soudanais du Sud embarqueront depuis la gare
de Kosti, où ils vivaient à ciel ouvert depuis 6
mois. L'OIM œuvre avec les rapatriés bloqués
à Kosti, en leur fournissant une aide limitée aux
abris, au transport et aux articles non alimentaires. Les
rapatriés recevront de l'eau, de la nourriture et des soins
pendant toute la durée du voyage.

En novembre 2011, l'OIM et le gouvernement du Soudan ont chacun
affrété un train pour le Soudan du Sud, transportant
un total de 2 400 rapatriés.

L'OIM soutient les deux gouvernements en facilitant le
rapatriement volontaire des Sud-soudanais bloqués et
vulnérables. En 2011, l'Organisation a aidé quelque
23 000 Soudanais du Sud résidant au Soudan à rentrer
chez eux par voie fluviale, terrienne ou aérienne. Elle a
également aidé 16 500 autres rapatriés
à atteindre leurs destinations finales après avoir
été bloqués à l'intérieur
même du Soudan du Sud.

Une fois au Soudan du Sud, les rapatriés recevront de la
nourriture, de l'eau, des soins médicaux et des abris aux
centres de transit de l'OIM à Aweil et à Wau. Ils
bénéficieront également d'un moyen de
transport qui les amènera vers leur destination finale si
besoin.

La quantité de bagages que les rapatriés
embarquent avec eux, notamment des matériaux de
construction, des appareils ménagers et des effets
personnels dont ils ont besoin pour reconstruire leurs vies dans le
Sud, est un problème majeur dans leur
déplacement.

Au mois de mars, l'OIM poursuivra ses opérations de
transport aérien vers Wau, Aweil et Juba, pour les personnes
extrêmement vulnérables. Il s'agit notamment de
personnes âgées et handicapées, de femmes
enceintes et de malades graves, qui ne sont pas aptes à
voyager en train.

L'OIM œuvre également avec les deux gouvernements et
d'autres partenaires sur un plan de gestion des retours à
grande échelle et préconise la prolongation du
délai du 8 avril, qui arrive à grands pas.

L'Organisation explique qu'il est important d'avoir assez de
temps pour organiser des déplacements d'une telle ampleur,
compte tenu des problèmes logistiques et
infrastructurels.

Pour accélérer le processus de retour volontaire,
l'OIM suggère d'ouvrir des couloirs sécurisés
entre les deux pays pour permettre les retours spontanés et
appelle à la création d'un processus de
régularisation pour les personnes qui souhaitent rester en
République du Soudan.

Le voyage actuel en train a été organisé en
partenariat avec le Centre de déplacés internes du
Soudan, la Commission pour les opérations
bénévoles et humanitaires (CVHW), la Commission pour
les opérations de secours et la réhabilitation (RRC),
le HCR et l'UNICEF. Le transport des Soudanais du Sud est
financé par le Fonds central des Nations Unies pour les
opérations d'urgence (CERF).

Dans le même temps, l'OIM intensifie l'aide communautaire
à la région disputée d'Abyei, en distribuant
des kits d'hygiène, en organisant des campagnes de
sensibilisation et en réhabilitant les sources d'eau.

Deux cents premiers kits d'hygiène ont été
distribués aux bénéficiaires dans les villages
de Diffra et Goli fin février, afin d'aider à
prévenir l'apparition de maladies transmises par l'eau comme
la diarrhée, l'une des maladies les plus répandue
dans le Soudan rural. La zone touchée au nord de la ville
d'Abyei n'est pas accessible par les organisations humanitaires
internationales depuis l'éruption de violence dans la
région en mai 2011.

La distribution des kits a eu lieu grâce à une
campagne de sensibilisation visant à informer la population
sur l'amélioration de son hygiène et de ses pratiques
d'assainissement. La campagne couvre des sujets comme l'importance
du lavage des mains avec du savon et la nécessité de
faire bouillir l'eau destinée à la consommation. Ce
projet de l'OIM, bénéficiant à près de
2 000 personnes, est le premier à avoir été
mené à bien dans cette partie de la ville.

La région controversée d'Abyei, revendiquée
à la fois par la République du Soudan et le Soudan du
Sud, a été le théâtre d'affrontements
à plusieurs reprises. La dernière éruption de
violence en mai 2011a fait fuir plus de 100 000 personnes qui sont
actuellement rassemblées au sud d'Abyei et au Soudan du
Sud.

Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Julia Hartlieb

OIM Khartoum

Tel: + 249 922 40 60 61

E-mail: "mailto:jhartlieb@iom.int">jhartlieb@iom.int

ou

Samantha Donkin

OIM Juba

Tel: +211 224 067 28

E-mail: "mailto:sdonkin@iom.int">sdonkin@iom.int