Communiqué
Global

Les solutions pilotées par la communauté sont essentielles aux retours durables des déplacés internes en Iraq

Une famille déplacée de retour dans le village d’Al-Laheib, à Al-Anbar, a retrouvé sa maison détruite. Photo : OIM/Rafael Abulateef 2019

Erbil - Al-Anbar, à l’ouest de l’Iraq, est le plus grand gouvernorat du pays en superficie. En 2014, l’Organisation Etat islamique en Iraq et au Levant (EIIL) a pris le contrôle d’Al-Anbar au gouvernement iraquien. Près d’un demi-million de personnes ont fui la progression de l’EIIL entre janvier et mai 2014. Une seconde vague de déplacement a eu lieu en 2016, lorsque la campagne militaire pour expulser l’EIIL a atteint la région.

En février 2020, plus de 1,4 million de personnes sont retournées à Al-Anbar. Toutefois, des tensions existent entre ceux qui ont fui pendant la progression initiale de l’EIIL et ceux qui sont restés et qui ont été déplacés plus tard, au moment de la campagne militaire déployée pour reprendre les zones du contrôle de l’EIIL. Parmi ceux qui sont restés, de nombreuses familles sont souvent perçues comme étant affiliées à l’EIIL, même si ce n’est pas le cas.

Une nouvelle étude (en anglais) de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Iraq analyse - dans six communautés du gouvernorat d’Al-Anbar - les réponses au retour des membres de la communauté déplacés ayant une affiliation perçue avec l’EIIL. Les communautés - Saqlawiya Center, AlbuShejeel, Al Abba, Karma Center, Al Husi, and Fhelat - ont été directement touchées par le conflit avec l’EIIL.

« Au sein de certaines communautés, certains ont encore le sentiment que ceux qui sont restés à Al-Anbar sous le contrôle de l’EIIL, ou qui ont des affiliations tribales ou familiales présumées, sont des sympathisants de l’EIIL », a expliqué GerardWaite, chef de mission de l’OIM en Iraq. « Lorsque certains de ces individus ont été déplacés, et ont tenté plus tard de rentrer chez eux, ils ont été à nouveau déplacés lorsque leurs communautés d’origine les ont rejetés pour leur affiliation perçue. »

Les déplacés internes qui sont rejetés par leurs communautés ne peuvent pas y retourner et risquent donc de rester bannis de leurs communautés ou déplacés pendant de longues périodes. L’acceptation sociale de ceux qui ont vécu sous l’occupation de l’EIIL est essentielle pour prévenir de futurs abus et de nouveaux cycles de conflit. Toutefois, cela ne pourra avoir lieu sans prendre en compte le point de vue des victimes.

L’étude examine trois domaines clés : les facteurs qui contribuent à des niveaux faibles ou élevés d’acceptation des déplacés internes ayant une affiliation perçue ; les mécanismes mis en place par les communautés pour gérer le retour des déplacés internes ayant une affiliation perçue ; et les obstacles limitant le retour durable des déplacés internes ayant une affiliation perçue. L’étude fait partie du travail plus large de l’OIM soutenant les solutions durables au déplacement interne en Iraq.

Pour plus d’informations, veuillez contacter l’Unité de l’information publique de l’OIM en Iraq, Tel. +964 751 402 2811, email: iraqpublicinfo@iom.int