Communiqué
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Les retours et l’immigration depuis les pays voisins ne cessent de croître en Uruguay

Uruguay - Les données tirées du recensement 2011 en Uruguay, analysées et présentées cette semaine par l’OIM, confirment la hausse de l’immigration et l’augmentation du nombre de retours de ressortissants uruguayens dans le pays.

Le rapport de l’OIM intitulé « Migrants internationaux et rapatriés en Uruguay : ampleur et caractéristiques », fait état d’environ 77 000 migrants internationaux vivant en Uruguay, dont 18 000 (23%) sont arrivés ces six dernières années et 7 500 (10%) en 2010 et 2011.

Entre les années 1800 et 1960, l’immigration depuis l’Europe (principalement depuis l’Italie et l’Espagne) a façonné cette nation du Cône Sud. Les recensements de 1860 et 1908 avaient enregistré une population totale étrangère de 34% et 17,4% respectivement.

« Aujourd’hui, bien que la population étrangère ne représente que 2,4% des 3,3 millions d’habitants du pays, il s’agit tout de même d’une grande tendance car les schémas migratoires se sont transformés et la grande majorité des migrants internationaux vient des pays voisins et des pays de la région », explique Alba Goycoechea, chef de mission de l’OIM en Uruguay.

L’Argentine arrive en tête avec 34% de migrants, suivie du Brésil (16%), du Paraguay (2,3%), du Chili (2,2%), du Pérou (1,9%), du Venezuela (1,2%), de la Colombie (1%), de la Bolivie (0,5%) et de l’Equateur (0,4%).

Les Uruguayens de retour de l’étranger s’ajoutent également à ce flux. Au cours des six dernières années, quelque 27 000 Uruguayens ont décidé de rentrer chez eux, dont 9 000 entre 2010 et 2011. La plupart des migrants de retour vivaient en Argentine et en Espagne.

Au milieu des années 1960, pendant l’aggravation de la crise économique, sociale et politique, l’Uruguay est devenu un pays d’émigration et les Uruguayens ont commencé à migrer vers d’autres pays de la région, vers l’Amérique du Nord et l’Europe.

En 1996, environ 15% de la population vivait hors du pays. Près de 117 000 autres ont quitté le pays entre 1996 et 2004. Cette tendance avait porté le pourcentage de la population vivant à l’étranger à environ 18%.

Le retour de la démocratie, et plus récemment la période de croissance économique et de faible taux de chômage, ont été accompagnés d’une hausse de l’immigration et de l’accélération des retours. La plupart des rapatriés sont des hommes en âge de travailler, mieux diplômés que la moyenne de la population d’origine.

Les données du recensement ont également montré que la dernière vague de migrants internationaux était plus diplômée que les Uruguayens. Environ 34% ont un diplôme universitaire contre 18% de la population d’origine.

Bien que 20% des Uruguayens qui sont rentrés aient un diplôme universitaire, leur taux de chômage culmine à 8,4%, soit près du double du taux national à 4,4%.

La publication es disponible en espagnol sur : http://www.iom.int//files/live/sites/iom/files/pbn/docs/Informe-de-resultados-del-Censo-de-Poblacion-2011.pdf

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Alaba Goycoechea
OIM Montevideo
Email: agoycoechea@iom.int
Tel: +598 2 916.80.43