Communiqué
Global

Les migrants sont mis en garde contre les dangers des mines terrestres sur la route des Balkans

Des formateurs de l'OIM apprennent aux migrants et au personnel à repérer les mines terrestres.

Sarajevo - Les migrants qui tentent de rejoindre l’Europe occidentale par la route dite des Balkans sont exposés à plusieurs risques, dont la noyade, la maltraitance, l'exploitation et la violence fondée sur le genre. À cela s'ajoute le risque posé par les mines terrestres.

Le Centre d'action contre les mines de Bosnie-Herzégovine estime à 180 000 le nombre de mines non explosées datant des guerres des années 1990. Plus de 130 000 ont été retirées, et 617 personnes ont perdu la vie. Un migrant est mort dans l'explosion d'une mine terrestre à la frontière croate au début de l'année, rappelant la nécessité de sensibiliser la population aux dangers des mines.

Le pays dispose de cinq centres d'accueil temporaire, qui hébergent quelque 3 400 migrants originaires du Pakistan, du Bangladesh, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran, d'Iraq, d'Afrique subsaharienne et d'Afrique du Nord. Plus de la moitié d’entre eux sont en dehors des centres officiels, selon les données recueillies par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans le dernier rapport de sa Matrice de suivi des déplacements.  

Pour alerter les migrants et le personnel de l'OIM sur le danger des mines terrestres, l'OIM a récemment conclu une série de sessions de formation dans les centres d'accueil temporaire.  

« Très peu de migrants savent qu'il y a des mines terrestres en Bosnie-Herzégovine et, même s'ils sont au courant, ils ne savent pas ce qu'il faut rechercher », a déclaré Rajko Živak, l'un des instructeurs certifiés. « Nous leur recommandons de redoubler de prudence lorsqu'ils traversent des zones reculées ou abandonnées. »   

« Nous leur avons montré à quoi ressemblent les mines, à quel point elles peuvent être bien cachées et sournoises », a ajouté son collègue Slađan Panić. « Plus important encore, nous insistons sur le fait que les mines constituent un danger permanent, même des années après avoir été longtemps oubliées. » 

Les dix sessions ont été traduites en arabe, en ourdou, en pachtou, en farsi, en dari, en bengali et dans d'autres langues parlées par les migrants.    

La vision des Nations Unies est celle d'un monde libéré de la menace des mines, des restes explosifs de guerre, des armes à sous-munitions et des engins explosifs improvisés, où les individus et les communautés vivent dans un environnement sûr, propice à la paix et au développement durables. Personne ne doit être laissé pour compte ; les droits de l'homme et les besoins des victimes doivent être respectés, et ces dernières doivent être pleinement intégrées en tant que membres égaux de leurs sociétés (Stratégie des Nations Unies pour la lutte antimines, 2019-2023).

Pour plus d'informations, veuillez contacter Joe Lowry au bureau régional de l'OIM à Vienne, Tél : +43660 3776404, Email : joelowry@iom.int