Communiqué
Global

Les migrants sont laissés pour compte dans la prévention du sida en Asie-Pacifique

Thaïlande -  L’OIM appelle les gouvernements de la région Asie-Pacifique à améliorer l’accès des migrants aux services liés au VIH, lors d’une grande réunion sur le VIH/sida à Bangkok. Le Directeur régional de l’OIM Andy Bruce a déclaré aux délégués que les migrants étaient « un segment démographique clé qui est laissé pour compte » dans la lutte contre le virus.

A l’occasion de la Réunion intergouvernementale Asie-Pacifique sur le VIH et le sida organisée par l’UNESCAP, qui se termine aujourd’hui, 30 janvier, à Bangkok, M. Bruce a fait remarquer les progrès accomplis dans la région, mais a souligné l’ « impérieuse nécessité » que ces progrès atteignent les migrants, en particulier dans les villes à travers cette vaste région, qui représente la moitié des migrants internationaux du monde entier.

« Malgré le fait que les migrants restent une catégorie à haut risque, ils font face à des obstacles pour accéder aux services de santé de base en raison de la barrière de la langue, de l’absence de politiques de santé tenant compte des migrants, du manque de connaissances concernant la disponibilité des services, et, lorsqu’ils sont en situation irrégulière, de leur statut juridique », a-t'il déclaré. « Ces obstacles peuvent à leur tour avoir des conséquences négatives sur leur bien-être et celui de leurs communautés, et entravent la réalisation des objectifs mondiaux de santé, s’agissant notamment de la prévention, des soins et du soutien face au VIH.

A l’aube des débats sur le Programme de développement post-2015, l’OIM appelle les gouvernements à garantir que toutes les personnes, indépendamment de leur statut, aient accès aux services de santé et aux programmes de lutte contre le VIH, notamment la prévention, l’orientation, le dépistage, le traitement et le soutien.

Réaffirmant l’engagement de l’OIM à travailler avec tous ses Etats membres et ses partenaires du développement, M. Bruce a demandé instamment aux Etats de se recentrer sur la Déclaration politique des Nations Unies 2011 sur le sida et le développement, qui appelle spécifiquement à donner accès aux migrants et aux populations mobiles à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien face au VIH.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Joe Lowry
Bureau régional de l’OIM pour la région Asie-Pacifique à Bangkok
Tel. +66.818 708 081
Email: jlowry@iom.int

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Contexte : Un récent rapport de l’ONUSIDA sur le VIH/sida en Asie et dans le Pacifique a montré que malgré une baisse de 26% du nombre de nouvelles infections au VIH depuis 2001 et malgré une hausse considérable du niveau de financement national pour la lutte contre le sida, l’épidémie continue de surpasser la réponse et la moitié des personnes éligibles au traitement antirétroviral dans la région n’y a pas accès. L’épidémie est en augmentation dans certaines zones géographiques, en particulier dans les villes et au sein de populations à haut risque, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, dans de nombreux pays. Pas suffisamment de personnes issues des populations à haut risque connaissent leur séropositivité, ce qui entrave l’accès au traitement. Malgré certains progrès et changements législatifs dans certains pays, la plupart des pays de la région ont des lois, des politiques et des pratiques qui conduisent à la stigmatisation et à la discrimination et qui nuisent à l’accès aux services de lutte contre le VIH.

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