Communiqué
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Les migrants népalais améliorent leurs connaissances en finance

Les migrants népalais améliorent leurs connaissances en finance

Népal – Les rapatriements de fonds des travailleurs à l’étranger sont une bouée de sauvetage au Népal. L’année dernière, ils représentaient 4,75 milliards de dollars, soit 25% du PIB annuel du pays, le taux le plus élevé parmi les pays sud-asiatiques.

Le manque de connaissances sur l’importance de l’épargne pousse les familles à dépenser l’argent pour des biens de consommation au lieu de le réinvestir dans des activités de génération de revenus. En conséquence, les migrants qui sont partis à l’étranger au prix d’efforts considérables finissent par vivre dans un cercle vicieux de pauvreté et de migration continuelle.

En collaboration avec le Ministère népalais du travail et de l’emploi, l’OIM a organisé, cette semaine, une formation de six jours destinée aux responsables du gouvernement, aux formateurs des ONG, aux responsables des coopératives financières et à une banque privée pour les aider à mieux instruire les familles qui dépendent des rapatriements de fonds. Les participants feront chacun part de leurs expériences avec près de 200 familles.

La formation était basée sur un manuel de connaissances financières élaboré par l’OIM, le Ministère du travail et de l’emploi et la Banque centrale du Népal. Elle couvre la gestion des rapatriements de fonds, la création de petites entreprises, les plans d’épargne et la préparation du budget. Le programme de formation vise également à encourager les familles à recevoir leurs rapatriements de fonds par le biais d’une institution financière officielle.

Suite à la formation, un test pilote du manuel d’une journée a été réalisé auprès de 30 familles recevant des rapatriements de fonds dans le village de Chaimale, à la périphérie de la vallée de Katmandou.

« Bien que le gouvernement du Népal reconnaisse l’énorme contribution des migrants de main-d’œuvre à l’économie, nous sommes préoccupés par la tendance actuelle d’utilisation des fonds. Les migrants et les familles doivent faire des investissements productifs et c’est pour cette raison que des connaissances en finance sont primordiales », a déclaré Suresh Man Shrestha, Secrétaire du Ministère du travail et de l’emploi.

Il a fait remarquer que le gouvernement népalais débattait de la création d’une « banque du travail » centrée sur les migrants, qui proposerait aux migrants des prêts à faible taux et des plans de financement.

« L’OIM au Népal encourage de plus en plus la participation du secteur privé dans les questions de migration et l’apprentissage de la finance est l’un des domaines clés dans lequel nous œuvrons en coopération étroite avec les établissements financiers afin qu’ils puissent étendre leurs services aux migrants et à leur famille. Il s’agit d’un élément important pour la réintégration éventuelle des migrants, qui devront financer des activités durables de génération de revenus », a précisé Maurizio Busatti, chef de mission de l’OIM au Népal.

Le projet est mis en œuvre conjointement par l’OIM et le Ministère du travail et de l’emploi et est financé par le Fonds de développement de l’OIM.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Maurizio Busatti
OIM Népal
Email : mbusatti@iom.int