Communiqué
Global

Les instruments légaux et l’aide aux femmes victimes de la traite

Le bureau régional de l’OIM à San José
organise cette semaine un atelier intitulé « Comment
fournir une aide psychosociale aux victimes de la traite »
à l’intention de représentants du gouvernement
et d’organisations de la société civile en vue
de fournir une aide directe aux victimes.



Des études de l’OIM ont démontré que le
Costa Rica est un pays d’origine, de transit et de
destination pour la traite d’êtres humains et que les
femmes adultes sont les plus touchées et les plus
susceptibles d’être victimes de la traite au Costa Rica
et à l’étranger.



Les femmes et les mineurs sont victimes de la traite au Costa Rica
en raison de la demande toujours plus importante en matière
d’exploitation à des fins sexuelles, en particulier de
tourisme sexuel.



Les informations fournies par le Conseil des femmes ministres de la
condition féminine en Amérique Centrale (COMMCA)
confirment également que les femmes victimes de la traite
sont envoyées au Costa Rica depuis la Colombie, la
République Dominicaine, le Nicaragua et le Pérou
à des fins d’exploitation sexuelle, de travail
forcé, comme par exemple dans les maquilas (usines
d’assemblage), et de travail domestique.



Cet atelier de deux jours fait suite à
l’évènement qui a réuni en
décembre 2006 les femmes ministres membres du Conseil des
femmes ministres de la condition féminine en Amérique
Centrale (COMMCA), les experts de l’OIM en matière de
lutte contre la traite, et le Réseau centro-américain
des ONG en vue de lutter contre les violences faites aux femmes.




A l’occasion de cette réunion en décembre
dernier, les ministres ont convenu d’inclure la traite
d’êtres humains dans leurs agendas respectifs et de la
définir comme une priorité. Certains
représentants locaux ont cependant déclaré
à l’OIM qu’il est difficile de fournir un
soutien adéquat aux victimes. Ils ont en effet le sentiment
de ne pas disposer des instruments nécessaires et de ne pas
être formés.



Agueda Marin, qui dirige l’Unité régionale de
lutte contre la traite de l’OIM confirme : « Parfois
les fonctionnaires ont peur de ne pas être en mesure de
fournir une aide adaptée, et de faire parfois plus de mal
que de bien. Cette semaine, nous formerons les personnes en
première ligne en termes d’aide pour qu’elles
soient en mesure de fournir une aide adéquate à ceux
qui en ont besoin. »



Les participants seront formés en vue d’un premier
contact fructueux, et seront formés aux techniques les plus
adaptées en matière d’interview et sur les
processus de guérison, de coordination, sur les
éléments favorisant un retour digne et en toute
sécurité, et sur le suivi des victimes après
leur retour.



Mené à bien par l’OIM, l’Institut
national des femmes, et la section costaricienne du Réseau
féministe contre les violences faites aux femmes, et
financé par l’ambassade suisse, cet atelier
s’inscrit dans le cadre des projets en cours en faveur du
développement de capacités techniques en vue de
prévenir la traite des femmes au Costa Rica et de
l’aide aux victimes.



Pour plus d’informations, veuillez contacter

Agueda Marin

Tél. : + 506 221 53 48 ext 119

Mobile : +506 386 24 06

Email : "mailto:amarin@iom.int">amarin@iom.int