Communiqué
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Les humanitaires interviennent tandis que l’ampleur des dégâts du cyclone Eloise est révélée

Plus de 15 000 personnes au centre du Mozambique sont logés dans des centres d'hébergement après que leurs maisons et leurs communautés ont été balayés par le cyclone les 22 et 23 janvier. Photo : OIM

Beira - Les habitants de Beira et des environs sont sous le choc du cyclone Eloise, errant dans les rues au milieu des eaux de crue, jonchées de débris dans certains quartiers, alors que l'ampleur des dégâts devient plus apparente.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) travaille en étroite collaboration avec le gouvernement du Mozambique, les Nations Unies et les partenaires et groupes humanitaires pour assurer la coordination de la réponse. Les évaluations ont commencé immédiatement après l'arrivée du cyclone Eloise afin de déterminer les besoins les plus urgents des communautés.

Selon l'Institut national pour la gestion des catastrophes et la réduction des risques de catastrophe (INGD), plus de 175 000 personnes ont été touchées par le cyclone au Mozambique, et plus de 8 000 maisons ont été détruites, endommagées ou inondées. A ce jour, six personnes sont mortes depuis qu'Eloise a touché terre samedi.

Trois jours plus tard, 32 centres d'hébergement au total ont été activés dans la province de Sofala pour fournir un abri temporaire à plus de 15 000 hommes, femmes et enfants.

Selon une évaluation de la Matrice de suivi des déplacements de l'OIM (DTM) et de l'INGD, les besoins dans ces centres d'hébergement sont la nourriture, les tentes, l'eau potable, les kits d'hygiène, le matériel de prévention de la COVID-19, les moustiquaires, les couvertures, les lampes de poche, les bâches, les kits de santé et le savon.

Selon les travailleurs humanitaires présents sur place, des personnes ont reçu de la nourriture et de l'eau des autorités provinciales et de l'INGD.

« L'OIM effectue un suivi des centres d'hébergement afin d’orienter les cas vers les établissements de santé, mais malheureusement, de nombreux établissements ont été endommagés par le cyclone », a expliqué Angelica Sitoe, chef de l'équipe de santé de l'OIM à Beira. « Nous sommes très inquiets pour les patients atteints de maladies chroniques qui ont perdu leurs médicaments dans le cyclone ».

Les familles vivent à proximité dans des centres d'hébergement. « Beaucoup ont déclaré avoir perdu leur masques faciaux. Beaucoup n'ont pas d'installations d'hygiène personnelle adéquates, ce qui suscite des inquiétudes quant à la transmission de la COVID-19. Il y a également de nombreux cas de paludisme dus à la saison des pluies », a ajouté Angelica Sitoe de l'OIM.

Les écoles, les bâtiments gouvernementaux et les édifices religieux abritent des centaines de familles déplacées, dont beaucoup ont fui la tempête avec leurs seuls vêtements sur le dos. Beaucoup racontent avoir perdu leurs réserves de nourriture, leurs outils agricoles et leurs semences, et déclarent que les terres cultivées sont sinistrées, ce qui soulève des inquiétudes en termes de sécurité alimentaire.

Les coupures de courant se poursuivent sur de larges étendues de Beira et du district voisin de Buzi.

Les 160 fonctionnaires de l'OIM dans la région travaillent en étroite collaboration avec le gouvernement du Mozambique, les Nations Unies et d'autres partenaires humanitaires afin d'assurer une réponse coordonnée. Les évaluations ont débuté le matin suivant la tempête afin de déterminer l'étendue des déplacements, des dégâts et des besoins des communautés locales.

Les évaluations de la DTM indiquent que sur les 70 centres de réinstallation où résident les personnes déplacées par le cyclone Idai en 2019, situés dans les zones sinistrées par le cyclone Chalane, plus de la moitié ont un accès restreint en raison des inondations.

Le personnel de l'OIM distribue du savon et une quantité limitée de masques en tissu aux personnes les plus vulnérables dans les centres d'hébergement et fournit des informations supplémentaires sur la nécessité de maintenir une distance physique, mais affirme que cela est très difficile dans ces circonstances. Des équipes mobiles apportent les premiers soins psychologiques aux populations touchées dans les centres d'hébergement et les sites de réinstallation.

« Des eaux arrivant jusqu’à la taille sont entrées dans notre maison vers 1h00 du matin ; les panneaux du toit ont été arrachés par le vent. J'ai pris mon fils et ma femme par la main, nous sommes allés nous réfugier chez un voisin », explique Domingos Veloso, un riziculteur et maçon local de Mungassa Inharimue, un district de la ville de Beira. « Nous attendions juste que le soleil se lève ; à l'aube, nous sommes partis nous réfugier dans l'école. Nous sommes reconnaissants d'être en vie. Ma femme et mon fils sont logés dans un centre d'hébergement ; je reste ici pour protéger nos biens ».

Il a ajouté : « J'ai essayé mais je n'ai rien pu récupérer ; nos biens sont tous partis avec l'eau qui traverse la maison. Mes outils agricoles et mes semences ont disparu ».

De nombreux sites de réinstallation signalent des destructions et des dommages aux maisons et aux structures, y compris les cliniques et les écoles. D'autres citent le nombre insuffisant de latrines.

La surveillance et l'évaluation conjointes de l'OIM, ainsi que la réponse initiale dans les centres d'hébergement en coopération avec les autorités locales, sont en cours.

Pour plus d'informations, veuillez contacter : Sandra Black, OIM Mozambique. Tél. : +258 852 162 278. Email : Sblack@iom.int