Communiqué
Global

Les Etats-Unis et l’OIM appuient l’analyse des efforts pluriannuels de lutte contre la traite à Madagascar

L’OIM soutient les bénéficiaires à se réintégrer - ici, une victime de traite qui a reçu une aide pour ouvrir une épicerie.

Antananarivo - « Tout ce que je souhaitais était de rentrer chez moi », se souvient une femme malgache dans la capitale de la nation insulaire de Madagascar, située au large du sud-est de l’Afrique. Elle est l’une des nombreuses victimes aidées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) lors de la récente recrudescence des cas de rapatriement ces derniers mois. 

La traite des personnes reste un défi croissant ici. D’après une étude de l’OIM et de ses partenaires, les femmes sont particulièrement vulnérables et sujettes à la traite à des fins d’exploitation sexuelle et de travail forcé dans le travail domestique. 

Des milliers de femmes malgaches sont employées en tant que travailleuses domestiques au Liban, au Koweït et en Arabie saoudite et sont souvent confrontées à l’exploitation. Elles sont envoyées sous de faux prétextes de travail légal en Chine et se retrouvent forcées à travailler ou parfois vendues pour le mariage. 

Au cours du premier semestre de 2019, plus de 160 femmes victimes de traite ont reçu une aide pour rentrer à Madagascar, un record. 

Pour évaluer les efforts du pays dans la mise en œuvre de ses interventions contre la traite, l’OIM a aidé l’entité gouvernementale chargée de la Coordination de la lutte contre la traite des personnes en organisant une conférence nationale d’évaluation du premier plan d’action quadriennal sur la traite des personnes, qui a été développé en 2015 et prend fin cette année. 

La conférence nationale - organisée à Antananarivo cette semaine sous l’égide du Premier Ministre - a rassemblée près de 80 participants d’entités gouvernementales et organismes publics, des représentants des 22 régions du pays, des agences des Nations Unies et de la société civile afin d’analyser et d’évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du plan d’action à Madagascar et d’ouvrir la voie à une nouvelle génération de plans d’action à développer et mettre en œuvre à partir de 2020. 

Pendant trois jours, les participants ont décortiqué les défis et possibilités en matière de prévention de la traite des personnes, de protection des victimes, de poursuites des trafiquants et de partenariats à l’intérieur du pays et à l’international. 

Oly Ratrimosoa, Secrétaire exécutive du Bureau national de coordination pour la lutte contre la traite des personnes, a fait remarquer : « Tandis que le premier plan d’action arrive à son terme, une analyse appropriée de notre action est nécessaire pour donner un nouvel élan à la lutte contre la traite à Madagascar dans les années à venir. » 

Cet événement a été organisé par l’OIM dans le cadre du projet plus large intitulé Strengthened Capacities for Improved Coordination, Protection, and Prosecution on Trafficking in Persons in Madagascar, qui est financé par le Bureau du Département d’Etat américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes (J/TIP). 

C’est également dans le cadre de ce projet que l’OIM a fourni un soutien technique global au système de justice pénale en matière de traite ces dernières années, grâce à des enquêtes centrées sur la victime et à la poursuite des cas, au renforcement de la coordination pour une mise en œuvre plus efficace de la réponse nationale contre la traite, et à l’amélioration de la collecte des données et du signalement. 

Pour plus d’informations, veuillez contacter Daniel Silva y Poveda, OIM Madagascar, Tel. +261 32 56 54 954, Email : dsilva@iom.int