Sud-africaine - En coopération avec le HCR et l’ONUDC, le Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique australe anime un atelier consultatif d’une journée avec les hauts responsables des Etats membres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à Pretoria, le 2 décembre 2014, afin de débattre de la réponse que la région doit apporter aux flux de migration composites et irréguliers.

La réunion a été organisée en préparation au prochain Dialogue ministériel sur la migration pour l’Afrique australe (MIDSA) qui se tiendra au Zimbabwe en 2015. La consultation d’une journée fait suite au MIDSA 2014 au Malawi, à l’issue duquel un Plan d’action régional a été proposé.

« Au cours des dix dernières années, le processus MIDSA a été essentiel pour faire débattre les gouvernements de la région sur les questions communes de migration et pour trouver des solutions aux défis tels que l’afflux actuel de migrants composites et irréguliers dans la région », a déclaré Bernardo Mariano, Directeur régional de l’OIM, dans son discours d’ouverture lors de l’événement.

« En coopération avec le Secrétariat de la SADC et en partenariat avec le HCR et l’ONUDC, nous avons élaboré un plan d’action régional qui vise à répondre à ces défis de manière globale. Aujourd’hui, nous franchissons une nouvelle étape vers sa mise en œuvre avant son approbation officielle par les Etats membres. Nous espérons également finaliser le plan de durabilité pour le processus MIDSA lui-même, en approfondissant la réflexion sur son appropriation par les Etat membres, conformément à leur volonté expresse de son maintien », a t-il ajouté.

La région d’Afrique australe connaît de plus en plus de mouvements composites en provenance d’Afrique de l’Est, de la corne de l’Afrique et de la région des Grands Lacs. Les études de l’OIM réalisées en 2009 et en 2014 montrent que d’importants groupes migratoires composites – poussés par la guerre, l’absence de protection, les inégalités économiques ou la recherche de meilleures opportunités – se rendent en Afrique australe chaque année.

Cependant, parmi les 20 000 individus qui entreprendraient ce périple chaque année, beaucoup n’atteignent jamais l’Afrique du Sud. Des milliers d’entre eux font face à des grandes difficultés, sont notamment confrontés à la famine, à l’abandon, à la maltraitance physique et sexuelle, à l’exploitation, à la détention prolongée et même à la mort (généralement par noyage ou par suffocation dans les remorques des camions). La présence d’enfants migrants non accompagnés au sein de ces flux est particulièrement inquiétante pour les acteurs régionaux et les Etats membres de la SADC.

Le Plan d’action régional sur la migration composite et irrégulière et le Plan de durabilité du MIDSA finalisé lors de la consultation devraient être adoptés officiellement par la SADC en 2015. Les Etats membres ont également profité de l’occasion pour décider des mesures à prendre pour répondre au problème des enfants migrants non accompagnés dans la région.

L’atelier a été financé par le Bureau de la population, des réfugiés et des migrations (PRM) du Département d’Etat américain, dans le cadre du projet régional de l’OIM intitulé : « Gérer les flux migratoires composites en Afrique australe Phase V. » Actuellement dans sa cinquième phase, le projet est mis en œuvre en coopération avec le HCR et l’ONUDC sur les thèmes du renforcement de capacités, de l’aide directe et du dialogue régional.

Pour plus d’informations, veuillez contacter

Sikhulile Dhlamini

Bureau régional de l’OIM pour l’Afrique australe à Pretoria

Tel: + +27 (0) 12 342 2789

Email: Sidhlamini@iom.int.